Bande corse du Petit Bar : un procès-fleuve pour disséquer un empire mafieux

Bande corse du Petit Bar : un procès-fleuve pour disséquer un empire mafieux

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La chute d’une des plus grandes bandes criminelles corses a d’abord été une affaire d’onomatopées. Des élastiques qui claquent (pour enserrer les liasses de biffetons), des borborygmes mathématiques (pour les compter), des tables basses en fer forgé munies d’une cache sous le plateau qui grincent (pour les planquer)… C’est tout une gamme de sons originaux que les policiers, casques sur les oreilles, ont dû apprivoiser lors de la sonorisation de l’appartement germanopratin de Jacques Santoni.

Surnommé le «parrainplégique» – il n’a plus l’usage de ses jambes depuis un accident de moto en 2003 – le chef de la bande du Petit Bar, 47 ans, comparaît lundi 24 février et jusqu’au 28 mai, en compagnie de 23 autres personnes, devant le tribunal correctionnel de Marseille dans un procès d’une nouvelle ère désirant s’attaquer aux technostructures mafieuses. Pour cela, il a fallu six ans d’enquête, des milliers d’heures d’écoute, détroncher une taupe recrutée dans la police, et pondre une ordonnance de renvoi de 934 pages.

Née au début des années 2000 dans un bar du cours Napoléon d’Ajaccio – d’où son nom –, la bande criminelle du Petit Bar a hanté la Corse-du-Sud durant deux décennies. Trafic de drogue, racket, extorsions, assassinats, l’ombre de ses membres les plus éminents plane sur les dossiers judiciaires, notamment celui de l’assassinat du bâtonnier Ant

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