«Nous ne sommes pas traités comme des êtres humains» : l’USaid limoge 1 600 employés américains et place la majorité de ses effectifs à l’étranger en congé administratif

«Nous ne sommes pas traités comme des êtres humains» : l’USaid limoge 1 600 employés américains et place la majorité de ses effectifs à l’étranger en congé administratif

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L’agence américaine pour le développement international (USaid), démantelée par Donald Trump, a annoncé dimanche 23 février limoger environ 1 600 employés aux Etats-Unis et placer la majorité de ses effectifs en congé administratif. «USaid débute la mise en place de la réduction de ses effectifs qui va affecter environ 1 600 employés d’USaid postés aux Etats-Unis», a expliqué l’agence sur son site internet.

Les autres employés de l’USaid, répartis dans une centaine de pays à travers le monde, seront placés en congé administratif, avec une échéance à 23 h 59 dimanche soir (soit ce lundi depuis 5 h 59, heure de Paris), à l’exception des responsables pour des «fonctions de missions essentielles, de la direction centrale et /ou des programmes spécialement désignés», a précisé l’agence.

Le président américain Donald Trump avait signé un décret le 20 janvier, jour de son retour à la Maison Blanche, ordonnant un gel de l’aide étrangère des Etats-Unis pour quatre-vingt-dix jours, le temps d’un réexamen complet. A savoir que USaid gère un budget de 42,8 milliards de dollars, soit 47 milliards d’euros, qui à lui seul représente 42 % de l’aide humanitaire dépensée dans le monde.

Dommage collatéral

Ce gel des financements a provoqué une onde de choc dans le monde, de nombreuses ONG dépendant des fonds américains. La presse avait affirmé que les effectifs d’USaid allaient être quasiment réduits à néant, alors qu’ils dépassaient les 10 000 avant le retour au pouvoir du milliardaire républicain.

L’agence américaine a par ailleurs déclaré qu’elle informerait dimanche 23 février le «personnel désigné essentiel» qui devrait rester en poste, sans préciser leur nombre. L’agence financera les coûts du rapatriement de son personnel déployé à l’étranger, assurant que les employés auront notamment accès aux ressources diplomatiques jusqu’à leur retour aux Etats-Unis.

Des employés de la puissante agence d’aide humanitaire et au développement du gouvernement américain s’étaient récemment confiés à des journalistes sur leurs vies bouleversées. «Nous ne sommes pas traités comme des êtres humains», s’émouvait l’une d’entre eux.

Vendredi 21 février, un juge fédéral avait suspendu la décision de bloquer certaines mesures de l’administration Trump visant à démanteler l’agence, selon des syndicats d’employés d’USaid.

Libération

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