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Certaines photos donnent la nausée. Comme celle d’un gamin de 13 ans, dont le corps gît sur une route en terre, tenue et bottines militaires trop grandes pour lui, un béret vert tombé sur le sol et couvert de sang. Dans les heures qui ont précédé la prise de Bukavu par les rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise, des dizaines d’enfants et d’adolescents ont revêtu les uniformes des soldats qui avaient déserté la ville, et pris des armes, dont la plupart savaient à peine se servir. Une «guerre des boutons» à coups d’AK-47.
«Je ne sais pas quel envoûtement l’a pris», témoigne la mère du garçon, recroquevillée, le visage enfoui dans une main. Elle vivait au camp Saïo, sur les hauteurs de la ville, avec son mari, un militaire, et ses sept enfants. Face à l’avancée rapide du M23, l’armée congolaise a pris la fuite, les familles des soldats se sont retrouvées désemparées. «Nous sommes partis avec un matelas, quelques ustensiles et vêtements, et nous avons trouvé refuge chez des proches, raconte-t-elle. Justin (1) était avec nous. Mais l
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