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A la question «Où aimeriez-vous habiter ?» le chanteur de The Blue Nile, l’Ecossais Paul Buchanan, avait un jour répondu : «Dans l’intro de What’s Going on.» Aux premières notes crépitantes de Floating Parade, le titre d’ouverture du quatrième album de Michael Kiwanuka, ce Marvin Gaye londonien et poseur d’atmosphères miraculeux, on sait que l’on tient un autre genre de refuge idéal. C’était déjà l’effet que procurait You Ain’t the Problem, il y a six ans, au début de Kiwanuka, l’album qui a satellisé le chanteur anglais d’origine ougandaise, Mercury Prize en poche, parmi les voix contemporaines qui font silence autour d’elles. Un héritier, certes, de la soul ardente des seventies et de ses croisements fertiles avec le folk, un garçon vibrant comme une membrane de toutes les musiques qui l’ont habité, celles de ses études de jazz et de ses révélations quasi mystiques à l’écoute de Van Morrison et, plus récemment, d’un disque maudit de l’ex-Byrds Gene Clark, No Other.
Mais aussi un surdoué faisant fi des étiquettes, surtout depuis qu’
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