Dauphins : les captures mortelles dans le golfe de Gascogne ont baissé de 75 % lors du mois sans pêche

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Conservation

En début d’année 2024, le gouvernement a interdit aux plus gros chalutiers d’accéder à cette partie de la côte Atlantique. Une mesure qui a eu des conséquences sur les recettes des pêcheurs mais qui a permis d’épargner de nombreux cétacés.

Après la mise en place d’un mois sans pêche dans le golfe de Gascogne du 22 janvier au 20 février 2024, la mortalité des dauphins a été divisée par quatre. Le gouvernement, à l’origine de la mesure, a dressé un premier bilan mardi 22 octobre au soir. «Les premiers éléments du bilan de la fermeture spatio-temporelle montrent une diminution significative de la mortalité par captures», a constaté le ministre délégué chargé de la Mer et de la Pêche, Fabrice Loher.

Habituellement, la façade atlantique est très meurtrière pour les cétacés. Chaque année, près de 9 000 dauphins communs y perdent la vie. Selon le Conseil international pour l’exploration de la mer (Ciem), cette espèce est mise en péril au-delà d’un seuil de 4 900 captures mortelles par an. Contraint par des décisions de justice de défenseurs des animaux, le gouvernement avait pris la décision d’interdire cette zone maritime aux chalutiers de 8 mètres ou plus, équipés de certains filets.

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Cette mesure, reconduite par la Commission européenne du 22 janvier au 20 février 2025, pourrait être renouvelée à nouveau. «La fermeture du golfe de Gascogne n’est pas une solution de long terme», affirme le communiqué du ministère. Dans celui-ci, il souligne que «l’objectif commun doit être de travailler avec l’ensemble de la filière pour parvenir à la levée de cette fermeture temporaire dès 2027.»

Car si la fermeture du golfe de Gascogne est bénéfique pour les dauphins, elle n’est pas sans conséquence économique pour les pêcheurs. Beaucoup ont dû rester à quai durant cette période. Ils se sont vus privés de bars, de baudroies, de soles ou encore de turbots. Les 450 navires environ qui ont été concernés estiment leurs pertes à plusieurs dizaines de millions d’euros. Le ministère s’est engagé à les indemniser à hauteur de «80 à 85 %» du chiffre d’affaires, selon les types de pêche. Pour lutter contre les captures accidentelles de dauphins et éviter de pénaliser les pêcheurs, le gouvernement prévoit notamment d’équiper des bateaux «en dispositifs d’effarouchement et en caméras, qui concerneront un échantillon de navires».

Libération

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