A l’aéroport de Chicago, une collision entre deux avions évitée de justesse

Les images sont impressionnantes pour un drame évité de peu. Un vol commercial de la compagnie Southwest Airlines a été contraint d’interrompre un atterrissage à l’aéroport Midway de Chicago mardi 25 février et a évité de justesse une collision avec un avion d’affaires qui est entré sur la piste sans autorisation, a déclaré la Federal Aviation Administration (FAA).

Vers 8 h 50 heure locale, le vol 2504 de Southwest Airlines, un Boeing 737-800 en provenance d’Omaha, dans le Nebraska, s’est brusquement arrêté et a survolé un Challenger de FlexJet sur la piste. L’avion de Southwest Airlines a effectué une remise des gaz, une manœuvre au cours de laquelle il a tourné autour de l’appareil et s’est rapproché de l’atterrissage. Une vidéo publiée par différentes chaînes d’information montre l’avion de Southwest Airlines s’approchant de l’atterrissage puis montant brusquement.

La FAA et le National Transportation Safety Board ont déclenché une enquête. Southwest Airlines a déclaré que l’équipage avait «suivi les procédures de sécurité et que l’avion s’était posé sans incident». Selon le site Internet de Southwest Airlines, son Boeing 737-800 peut transporter 175 passagers.

L’avion d’affaires, qui, selon Flexjet, peut transporter jusqu’à neuf passagers, roulait sur la piste 31C avant de partir pour Knoxville, dans le Tennessee. Le jet de Southwest était descendu à une altitude de 50 pieds lorsqu’il a abandonné son atterrissage à seulement environ 2050 pieds (environ 625 mètres) de l’avion d’affaires, selon le service de suivi Flightradar 24. Alors qu’il s’élevait brusquement, l’avion de Southwest n’avait atteint qu’une altitude de 250 pieds (un peu plus de 75 mètres) lorsqu’il est passé au-dessus du plus petit avion, a indiqué le service.

Au cours des deux dernières années, une série d’incidents préoccupants ont suscité des inquiétudes quant à la sécurité aérienne aux États-Unis et à la pression exercée sur les opérations de contrôle aérien en sous-effectif. En octobre, la FAA a annoncé qu’elle ouvrait un audit sur les risques d’incursion sur les pistes dans les 45 aéroports les plus fréquentés des États-Unis.

Si rien n’indique qu’il y ait eu une erreur de contrôle aérien dans l’incident de mardi, les démocrates au Congrès se sont quand même saisi de l’incident pour souligner que l’administration Trump a récemment licencié 352 employés de la FAA, dont certains impliqués dans les opérations de sécurité. «Ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour licencier des centaines d’employés de la FAA. Dîtes aux employés restants que vous voulez les ‘mettre en état de traumatisme’», a déclaré mardi le sénateur Chris Murphy du Connecticut, citant un commentaire d’un responsable de l’administration Trump.

Le secrétaire aux Transports, Sean Duffy, a déclaré que les licenciements ne concernaient pas de «postes critiques pour la sécurité» ou de contrôleurs aériens. Duffy n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire. La FAA, qui dispose d’une technologie et d’installations vieillissantes et a besoin de milliards de dollars pour se moderniser, manque d’environ 3 500 contrôleurs aériens pour atteindre les effectifs ciblés, ce qui incite l’industrie aéronautique et les législateurs à appeler à l’action.