Le monde et ses grands prédateurs: l’ours russe, le dragon chinois et l’aigle américain, par Patrick Sabatier

Le monde et ses grands prédateurs: l’ours russe, le dragon chinois et l’aigle américain, par Patrick Sabatier

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Depuis le jour de ma naissance, en 1947, j’ai toujours été fidèle à «l’ami américain». Je n’ai pas oublié la dette dont j’ai hérité envers les boys tombés en 1944 sur les plages de la Normandie pendant «le jour le plus long» pour restaurer la liberté des Français. Je l’ai fréquenté, admiré, imité. J’ai appris sa langue, étudié sa culture et les ai enseignées au lycée. J’ai même passé chez lui plus de six années de ma vie, à Boston à l’université, puis à Washington, comme correspondant de Libé. J’ai parcouru ses terres de l’Atlantique au Pacifique, du Rio Grande au Niagara. Et je lui ai consacré reportages, enquêtes, éditoriaux et deux livres (1).

J’aurai toujours des amis américains, bien sûr. Mais «l’ami américain» a très mal tourné. Il s’est métamorphosé en «ennemi américain». Drogué à la consommation et à la pollution, fanatisé par la foi en un «Dieu qui est à (ses) côtés», corseté par la morale rance héritée de ses ancêtres pèlerins puritains, l’ignorance, l’orgueil et la paranoïa, il s’est retranché, tel un forcené surarmé, derrière les hauts murs de sa propriété privée où règnent la xénophobie et le racisme. Séquestré volontaire dans la Matrix de «faits alternatifs» vendus par les dealers de «réalités virtuelles», il a remis les clés de son royaume à un bouffon populiste malfaisant qui, s’il rappelle le Joker des DC Comics de mon enfance, n’est pas un personnage de BD.

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Libération

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