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Analyse
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Le Président Mahamat Idriss Déby est tiraillé entre les injonctions de son parrain émirati, qui soutient le camp des paramilitaires du général Hemetti, et la solidarité communautaire avec les Zaghawas du Darfour, qui le combattent.
La guerre au Soudan se déroule sur le flanc est du Tchad. Sa capitale, N’Djamena, est située à l’opposé, à l’extrémité occidentale du pays. A mille kilomètres de distance, le régime tchadien est pourtant ébranlé par le violent conflit qui se déroule chez son voisin, en particulier dans la province contiguë du Darfour. Les liens entre cette région et le Tchad sont historiques. C’est depuis le Darfour que la rébellion conduite par Idriss Déby s’était lancée à la conquête du pouvoir en renversant Hissène Habré, en 1990. N’Djamena, inversement, a longtemps soutenu les rebelles darfouris qui combattaient le régime soudanais d’Omar el-Béchir. La communauté zaghawa – à laquelle appartenait Idriss Déby ainsi que les principaux chefs de l’armée tchadienne – est établie de part et d’autre de la frontière.
Lorsque la guerre civile a éclaté au Soudan en avril 2023, le Darfour a immédiatement replongé dans la violence. Héritières des milices arabes jenjawids utilisées par Béchir pour mater la rébellion, dans les années 2000, les Forces de soutien rapide (RSF) du général
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