Présidence des Républicains : en campagne à Lille, Retailleau cajole les militants avec les classiques de la droite

Protocole oblige, le quartier est bouclé par les CRS. Vieux Lille, jeudi 27 février, au soir. Après une journée dans le costume de ministre de l’Intérieur, où il a prolongé, au Touquet et en compagnie de son homologue britannique, Yvette Cooper, un traité bilatéral permettant à Londres et Paris de financer des moyens pour empêcher les traversées clandestines meurtrières de la Manche, Bruno Retailleau enfile celui de candidat. Trois mois durant, jusqu’au vote des adhérents Les Républicains (LR), le Vendéen va jongler entre ces deux habits. Une situation déjà dénoncée – et exploitée – par Laurent Wauquiez, son adversaire pour la présidence du parti.

Incompatibles, Beauvau et le parti ? «Il y a un précédent», lance, devant près de 500 militants, le patron des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, en évoquant Nicolas Sarkozy. L’ex-ministre de l’Intérieur n’avait-il pas interrompu un meeting de l’UMP, en juillet 2003, p