«Une balle dans la tête» : les insoumis Eric Coquerel et Ersilia Soudais portent plainte contre l’écrivain franco-israélien Marco Koskas

Le texte n’est plus visible sur le site de la Tribune Juive mais une capture d’écran circule toujours. Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs partagé sur ses réseaux sociaux la photo du billet de l’écrivain Marco Koskas publié le 20 février dernier. Dans la publication, l’auteur franco-israélien écrit : «La conscience humaine n’est plus façonnée par les livres, mais par les hyènes de la politique. Et moi je ne vois pas d’autre réponse que foutre une balle dans la tête de Mme Soudais, Monsieur Coquerel et toute la mélenchonie. Mais je n’aurais jamais assez de balles pour dézinguer tous ces affreux. Et pas de revolver non plus…».

La députée de Seine-et-Marne et le patron de la commission des finances de l’Assemblée ont annoncé, mercredi 26 février, porter plainte contre l’auteur. «Des menaces de morts sous couvert d’anonymat, ce n’est pas la première fois que j’en reçois. Mais faut-il se sentir dans une impunité totale pour nous désigner comme cible en signant dans un média, Tribune Juive, un papier nous promettant une balle dans la tête. Je vais évidemment porter plainte», a ainsi fait savoir Eric Coquerel, sur X. De son côté, Ersilia Soudais, dont les propos sur le conflit à Gaza font régulièrement polémique, a déploré, sur le réseau social : «C’est devenu tristement banal dans une société qui s’enfonce de plus en plus dans le fascisme. J’en réfère à mes avocats.»

Les deux élus ont reçu l’appui du fondateur de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui a alerté sur X sur ce «nouvel appel au meurtre de militants pro-génocide contre des responsables insoumis. Ça fait plus d’un an et demi que ça dure et que certains reçoivent des balles par la poste, doivent déménager, se font harceler ou d’autres se font saccager leur maison.» Les élus de La France insoumise font l’objet de menaces régulières, en particulier depuis les attaques perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023, qu’ils ont tardé à qualifier de terroriste, et l’offensive que mène l’Etat hébreu depuis, à Gaza et au Liban. Un guerre que les insoumis, comme des universitaires ou des ONG, qualifient de génocide et qui a déjà fait au moins 48 000 morts d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Dans une vidéo postée sur TikTok en mai 2024, un homme identifié par la Fédération internationale pour les droits humains, ou certains médias tels que Middle East Monitor, comme un soldat de Tsahal s’était filmé inscrivant le nom de députés LFI sur un missile israélien. Positionné ensuite à proximité d’une piste, il avait ensuite filmé des avions de chasse peu avant leur décollage, avec ces commentaires : «Panot, regarde ta bombe elle est là […], Rima Hassan dans ta gueule ça va partir direct». L’eurodéputée d’origine palestinienne qui a d’ailleurs encore fait l’objet de critiques, ce jeudi 27 février, en déclarant, sur Sud Radio, que l’action du Hamas était «légitime du point de vue du droit international». L’élue insoumise avait toutefois qualifié certaines actions du mouvement islamiste de «crimes de guerre» : «Vous n’avez pas le droit de prendre en otage des civils, vous n’avez pas le droit de commettre un certain nombre des exactions telles qu’elles ont été commises [par le Hamas].»