Loi immigration : Bruno Retailleau ne veut «pas aller au-delà de ce qui a été voté» en 2024

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Après la proposition de l’exécutif, dimanche, de soumettre une nouvelle loi immigration en 2025, le ministre de l’Intérieur a assuré ce mardi 15 octobre, sur France 2, qu’il souhaitait qu’elle ne contienne pas de dispositions supplémentaires par rapport au texte voté l’an passé. Et censuré en grande partie par le Conseil constitutionnel.

(Re)faire du neuf avec du vieux. Le gouvernement a annoncé dimanche 13 octobre une nouvelle loi sur l’immigration, dont l’examen pourrait démarrer dès «début 2025» au Parlement. Mais que contiendra exactement ce texte ? Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a martelé ce mardi 15 octobre sur France 2 qu’il ne souhaite pas «aller au-delà de ce qui a été voté» il y a un an. Il s’agit, en effet, d’«une loi qui a été votée à une écrasante majorité, il y a à peu près un an, par l’Assemblée nationale» mais qui «a été censurée pour des motifs de pure forme par le Conseil constitutionnel», assène le ministre.

Parmi les nombreuses critiques de ce nouveau texte, il y a celles formulées par la gauche. Le député Insoumis Éric Coquerel, a réagi sur X lundi matin, en dénonçant la place faite par la macronie aux idées d’extrême droite. De son côté, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure a déploré sur France Info qu’il s’agit d’«une loi immigration comme gage à l’extrême droite. Tout ça est cousu de fil blanc». Ce matin, Bruno Retailleau s’est défendu d’être un porte-parole du RN et a rétorqué qu’«une majorité, y compris de Français de gauche, souhaite que le gouvernement applique une politique de fermeté vis-à-vis de l’immigration».

Dans le détail

Des réticences, il y en a également dans les rangs de la macronie, exprimées notamment par Gabriel Attal. Le Premier ministre sortant, aujourd’hui chef de file des députés macronistes, a affirmé lundi 14 octobre qu’une nouvelle loi ne lui semblait «pas totalement prioritaire». En réponse, Bruno Retailleau a clarifié ses objectifs sur le plateau de France 2, «je ne propose rien de plus que ce qui a déjà été voté par la majorité de Gabriel Attal il y a, encore une fois, quelques mois» et a ajouté «j’espère qu’on va pouvoir […] être capable de voter enfin ce texte». Le ministre ne souhaite donc pas reprendre le texte à zéro et a également estimé que «si cette majorité présidentielle a voté toutes ces dispositions qui, ensuite, ont été censurées par le Conseil Constitutionnel, c’est bien qu’elle considérait qu’elles étaient utiles». Ainsi, les mesures censurées par le Conseil constitutionnel en janvier devraient servir de base pour le nouveau projet de loi sur l’immigration.

Rendre le pays «moins attractif»

Pour Bruno Retailleau, «les Français sont très divisés sur beaucoup de sujets. Il y a un sujet sur lequel ils sont très rassemblés […] : c’est la reprise du contrôle des flux migratoires, notamment pour l’immigration irrégulière.» Pour ce faire, le ministre de l’Intérieur dit vouloir diminuer les droits sociaux des migrants afin que le pays soit «moins attractif». Il pourrait ainsi allonger la durée de résidence nécessaire aux étrangers pour bénéficier des prestations familiales et transformer l’aide médicale d’Etat, qui prend actuellement en charge certains soins médicaux, en aide «d’urgence».

Il a également maintenu son intention de prolonger de 90 à 210 jours le délai maximum en centre de rétention administrative pour les étrangers jugés «dangereux». Le ministre entend aussi durcir les conditions du regroupement familial. «Mon souhait, c’est que la France ne soit pas plus attractive en matière d’immigration que le reste des pays d’Europe», a insisté Bruno Retailleau.

Libération

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