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«Comment, comment, non mais comment, nous demandons comment ?», s’écriera le spectateur en découvrant la Vengeance de la sirène, film authentiquement fou d’Toshiharu Ikeda, sorti en 1984 et disponible en version restaurée depuis le 5 février, qui nécessite de brefs éléments de contexte pour ne pas s’y noyer complètement. Fin des années 1960, le cinéma japonais, en perte de vitesse face à la main mise hollywoodienne et à l’arrivée massive de la télévision dans les foyers, s’engage dans une nouvelle voie qui va s’avérer extrêmement rentable : le film d’exploitation. Des productions aux budgets réduits misant tout sur le sexe ou la violence, si possible les deux.
Un pari dont la société de production Toei sortira gagnante avec une série de films portés par des héroïnes ultracharismatiques mêlant vengeances brutales et érotisme débridé, du plus sophistiqué (la série des Femme scorpion) au plus outrageant (l’irracontable les Menottes rouges, initialement sorti en France sous le titre l’Aubergine était presque farcie en 1974). Vague éphémère dont on retrouvera l’écho au milieu des années 80, lorsque l’industrie du cinéma japonais traverse une nouvelle crise et se tourne de nouveau vers l’équation sexe-violence-vengeance pour subsister, en l’associant à des enjeux plus contemporains (menace nucléaire, corruption, danger environnemental).
A ce petit jeu, la Vengeance de la sirène joue une carte furieusement inédite. La trame est classique – un
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