Sommet sur l’Ukraine : l’Europe choisit son destin plutôt que de le subir

Sommet sur l’Ukraine : l’Europe choisit son destin plutôt que de le subir

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Dix-neuf pays occidentaux autour de Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine et victime d’une tentative de bizutage humiliant à la Maison Blanche. Acte de solidarité, bien sûr, mais surtout réponse musclée à la question posée par Donald Trump, et reformulée par Emmanuel Macron en ces termes : «On veut choisir ou subir ?» La mise en scène se devait donc d’être dramatique. Si tout le monde sourit sur la photo, la bande-son diffuse plutôt un air grave d’urgence familiale, ils sont venus, ils sont tous là. Oubliées, les rancunes internes, oublié même le Brexit, car l’hôte du sommet qui s’est tenu ce dimanche à Londres n’est autre que le Premier ministre du Royaume-Uni, Keir Starmer.

Choisir ou subir ? La question avait été posée par le président français, plus que jamais pivot central du continent. «L’Europe s’est réveillée», telle était la conclusion du Premier ministre polonais, Donald Tusk, lui qui était jusqu’à aujourd’hui dubitatif sur la mobilisation guerrière de cette Europe trop assoupie. La Turquie – la Turquie ! – avait dépêché son ministre des affaires étrangères, Hakan Fidan, et la présidente du Conseil des ministres italiens, Giorgia Meloni, affirmait soudainement que sa priorité est d’éviter que l’Occident «se divise». Lénine avait donc raison : s’il y a des décennies où rien ne se passe, le monde peut vivre soudainement des décennies en une semaine.

Alors, choisir ou subir ? Dimanche soir, l’Europe a fermement répondu qu‘elle avait opté pour choisir son destin, mais c’est jeudi à Bruxelles, lors d’un sommet européen extraordinaire, que le coût de ce choix devra être approuvé. L’opinion publique est-elle prête à en payer les conséquences ? «Nos générations qui ont vécu dans une Europe rêvée, et sans s’en rendre compte, c’est terminé !» a déclaré Emmanuel Macron dans une interview à la presse dominicale. En France, le débat s’ouvre ce lundi à l’Assemblée nationale, et bien peu des parlementaires pourront être aussi tranchants. Mais si Lénine avait raison, là où il y a une volonté, les politiques trouveront bien un chemin.

Libération

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