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«J’ai failli mourir». Le skieur alpin français Cyprien Sarrazin a fait sa première réapparition en public ce lundi 3 mars depuis sa grave chute il y a deux mois. «Je suis un peu miraculé d’avoir récupéré aussi bien et aussi vite», a déclaré le sportif de 30 ans, précisant n’avoir «plus de séquelles neurologiques».
Le numéro 2 mondial de descente à ski était violemment tombé lors d’un entraînement officiel le 27 décembre dernier sur la redoutable et controversée piste Stelvio à Bormio, en Italie. Une chute qui lui avait valu une lourde commotion cérébrale, des opérations et une rééducation, ainsi qu’une fin de saison prématurée. Il continue de suivre une rééducation en hôpital de jour à Gap (Hautes-Alpes).
«Il n’y a pas du tout de haine, de déception, j’ai pris conscience que je ne suis pas passé loin de ne plus être là, donc quoi qu’il arrive c’est que du positif», a enchaîné Cyprien Sarrazin, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Marseille, où il doit assister dans l’après-midi au lancement du Parlement régional des Jeux d’hiver 2030.
Si Bormio fait partie des «classiques» de la Coupe du monde et a accueilli à deux reprises les Championnats du monde (1985, 2005), l’étape italienne n’est guère appréciée des skieurs qui critiquent régulièrement la préparation de la piste. Le jour de la chute de Cyprien Sarrazin, un autre descendeur, l’Italien Pietro Zazzi, s’était blessé avait été lui aussi évacué par hélicoptère.
«J’ai bien récupéré et je suis conscient de tout ce que j’ai eu, la gravité de ma chute», a poursuivi le skieur tricolore, estimant que le fait qu’il ne se souvienne pas de sa chute ni de l’opération au cerveau qui a suivi lui avait permis de ne pas enregistrer «tous ces moments difficiles». «Je ne me souviens plus de 20 mètres avant la chute et jusqu’à cinq jours après la chute, après l’opération […] et ça, c’est grâce à la sédation qui a été bien faite», a détaillé le skieur qui se déplace normalement mais souffre encore d’une diplopie, c’est-à-dire le fait de voir double, même si sa vision «s’améliore jour après jour».
«J’étais conscient pendant ces cinq jours, mais mon cerveau n’enregistrait pas. Et tant mieux, comme ça, je n’ai pas de stress post-traumatique», a jugé le double vainqueur de la descente de Kitzbühel (Autriche) l’hiver dernier, se disant toujours «animé par cette flamme» du sport de haut niveau, même s’il est encore trop tôt, selon lui, pour reparler de compétition. «Reskier oui mais en compétition, je ne sais pas.»
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