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La rupture entre Kyiv et son allié historique de Washington n’était jusqu’ici qu’une menace, qui avait d’abord empli le Bureau Ovale au gré de la stridente altercation entre Volodymyr Zelensky et ses hôtes américains vendredi 28 février : «Soit vous concluez un accord, soit nous nous retirons, vociférait alors Donald Trump, au pic de son exaspération. Et si nous nous retirons, vous vous débrouillerez. Je ne pense pas que ce sera joli, mais vous vous débrouillerez.»
Que ce furieux épisode en soit une raison réelle ou un pur prétexte, il n’aura fallu donc que trois jours au président américain pour mettre cette menace à exécution, en soumettant Zelensky au chantage cruel d’une «pause» soudaine de l’aide militaire offerte par les Etats-Unis à l’Ukraine dans la guerre existentielle qu’elle mène depuis trois ans contre l’invasion russe. Un ultimatum qui voudrait acculer Kyiv à ne plus pouvoir choisir qu’entre deux défaites, toutes deux inéluctables : l’une à petit feu, au prix de milliers d’autres martyrs, sur les lignes de front ; l’autre imminente, à la table de tractations déjà nouées entre Washington et
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