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Si le grand écrivain Philip Roth américain était encore vivant, appellerait-il ce qui se passe ces dernières heures à Washington un «complot contre l’Amérique» ? L’histoire d’un président «America First», arrivé au pouvoir à l’issue d’une campagne de haine, s’empressant de conclure avec un dictateur admiré un pacte de non-agression. En ces temps dystopiques, l’uchronie glaçante des années 1940 rattrape le réel. Le rideau se déchire. Comme si la scène grotesque du Bureau ovale, vendredi, entre Donald Trump, J.D. Vance et Volodymyr Zelensky n’avait été qu’une mascarade, pour créer un prétexte en distordant le réel et faire peser sur les épaules du président ukrainien la responsabilité d’un changement d’alliance historique, tectonique. Un alignement des planètes russe et américaine.
Plus qu’un complot, la décision de Trump de mettre fin aux livraisons militaires à l’Ukraine est perçue à Kyiv comme une «opération spéciale» menée conjointement avec le Kremlin, qui mardi s’en réjouissait à pleine bouche, qualifiant l’annonce de «meilleure contribution» au règlement «pacifique» de la guerre. Echaudé
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