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Jeunesse, transports, logement, biodiversité… En 2025, Libé explore la thématique de la transition écologique lors d’une série de rendez-vous gratuits et grand public. Objectif : trouver des solutions au plus près des territoires. Deuxième étape de notre troisième édition : Bourges, les 3 et 4 avril. Un événement réalisé en partenariat avec la ville, le département du Cher et la région Centre-Val-de-Loire, ainsi qu’avec le soutien du Crédit coopératif, l’Agence de la transition écologique, l’Office français de la biodiversité, le groupe VYV, la fondation Jean-Jaurès, Oxfam, Greenpeace, le magazine Pioche !, le Lierre, et Vert le média. Dès à présent, prenez votre billet.
Les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, de l’énergie et des transports concentrent les efforts en matière de transition écologique. Pourtant, la culture consomme, elle aussi, beaucoup d’énergie pour s’alimenter, se chauffer, s’éclairer, se déplacer… Une dépendance dont le monde de l’art a pris plus largement conscience. Comment tendre vers une culture plus durable ? Comment repenser la mobilité des publics et des artistes ? A quels dispositifs techniques et matériaux renoncer ? Il n’y aura pas de transition possible sans un travail aussi sur les imaginaires. Comment l’écologie et le vivant s’invitent-ils dans le processus de création et la pratique artistique ? Quels récits, représentations et désirs en faire ? Comment mieux démocratiser l’accès à la culture, support privilégié pour témoigner de la fragilité de notre planète ?
Entrée libre, gratuite sur inscription : cliquez ici !
Le jeudi 3 avril et vendredi 4 avril, venez rencontrer et écouter Eva Jospin, artiste plasticienne, Rose Lamy, autrice et militante féministe, Frédérique Aït-Touati, metteuse en scène et historienne, Marina Chiche, violoniste, Terrenoire, groupe de musique, Sébastien Kheroufi, comédien et metteur en scène, Lydie Lescarmontier, glaciologue, Françoise Vergès, politologue, militante féministe décoloniale et antiraciste, Boris Vedel, directeur du Printemps de Bourges, Baptiste Amann, acteur et metteur en scène, Nina Léger, écrivaine, Achraf Manar, jeune leader et fondateur du mouvement Destins liés, Mathieu Potte-Bonneville, philosophe, Cathy Bouvard, directrice des Ateliers Médicis, Rebecca Lasselin, directrice exécutive et conseillère artistique de la Compagnie RB -Jérôme Bel, Sebastien Minchin, directeur du Muséum de Bourges, Vincent Moisselin, directeur du Syndeac, Solweig Barbier, codirectrice de l’association Arviva, Camille Pène, de l’association les Augures, Yann Galut, maire de Bourges, Herman Lungan, écoconseiller dédié à la stratégie bas carbone de la candidature de Bourges 2028, François Bonneau, président de la région Centre-Val-de-Loire…
17 heures. Mot d’introduction de Yann Galut, maire de Bourges.
Suivi de la Carte blanche «Tout recommencer» par Mathieu Potte-Bonneville, philosophe.
Il faudrait tout recommencer, non pour effacer, mais pour renouer. La nature n’est pas un décor, elle est une mémoire vivante, une respiration qui nous précède et nous survivra. La culture, loin d’être un luxe, est ce qui nous relie à elle, une tentative sans cesse renouvelée d’habiter autrement le monde. Recommencer, ce n’est pas revenir en arrière, mais imaginer d’autres continuités, là où l’histoire s’est brisée. Entre forêts ravagées et imaginaires à rebâtir, entre sols épuisés et savoirs à retisser, il est encore temps de faire autrement. Peut-être faut-il tout recommencer, non par désespoir, mais par espoir – celui de ne plus choisir entre nature et culture, mais d’en refaire une seule et même histoire.
De 17h30 à 18h30. Nouveaux récits : l’art peut-il changer le monde ?
L’écologie n’est pas seulement politique, financière et technique, mais elle est aussi dans les têtes et les cœurs. Comment la culture contribue-t-elle à changer nos représentations du monde et à accélérer les transformations pour mieux l’habiter ? En quoi est-elle source d’espoir dans un futur né dans un climat détraqué ? Débat. Avec Eva Jospin, artiste plasticienne, Frédérique Aït-Touati, historienne et metteuse en scène, Achraf Manar, jeune leader et fondateur du mouvement Destins liés et Sébastien Kheroufi, comédien et metteur en scène. Rencontre animée par Aurore Coulaud, journaliste spécialisée dans les questions d’environnement à Libération.
De 18h30 à 19 heures. «Mémoires sauvées de l’eau» : lecture musicale avec l’écrivaine Nina Léger et la violoniste Marina Chiche.
En 2023, Nina Leger a effectué une résidence de la Villa Albertine à Oroville, en Californie. Elle en a tiré un magnifique roman choral, Mémoires sauvées de l’eau, qui revisite l’histoire de la ruée vers l’or et interroge ses conséquences sur le désastre environnemental actuel. Passé et présent s’entremêlent, à travers une myriade de personnages, pour retracer l’épopée d’une civilisation qui s’est construite en détruisant.
Avec la complicité de la violoniste Marina Chiche, qui fut elle aussi résidente de la Villa Albertine, Nina Leger a imaginé une lecture musicale qui fait entendre les différentes voix, de ce roman aussi poétique que politique.
A partir de 19h30. Conférence performée «la Morue à l’ère de la transition» de Frédéric Ferrer.
La morue peut-elle revenir ? Victime de la surpêche et de la pollution, la morue a beaucoup à nous apprendre sur notre capacité (ou non) à réparer nos agressions sur le vivant. Avec cette conférence scientifico-absurde, Frédéric Ferrer déploie une performance à la fois mordante et poétique, qui dissèque avec ironie les contradictions de notre époque, tout en invitant le public à repenser ses certitudes dans un élan de provocation et d’authenticité.
De 9h30 à 11 heures. Les rencontres du «P’tit-déj» : Bourges 2028, capitale européenne de la culture. Avec Herman Lungan, écoconseiller dédié à la stratégie bas carbone de la candidature de Bourges 2028, Lydie Lescarmontier, glaciologue.
Commencez votre journée par un moment de convivialité et de partage au sein des locaux de B28. En présence des acteurs incontournables de Bourges 28, ce petit-déjeuner sera l’occasion d’échanger autour des initiatives locales et de s’inspirer mutuellement pour relever les défis de la transition culturelle et écologique. Un rendez-vous informel, mais riche en perspectives, pour tisser des liens forts et impulser une dynamique sur le territoire.
De 11 heures à 12 heures. Atelier : Créer autrement, quand l’art fait sa révolution verte.
Face aux enjeux climatiques, il est indispensable de réévaluer les pratiques de création artistique et l’organisation interne des lieux culturels. Comment adapter nos modes de production pour allier exigence artistique et impact environnemental réduit ? Cet atelier explorera des pistes concrètes pour transformer les processus créatifs et les structures culturelles. Avec Vincent Moisselin, directeur du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles, Eva Daviaud, chargée de prospective et d’innovation sociale au Centre Pompidou, et Raphaël de Almeida Ferreira, directeur de Prémisses. Rencontre animée par Solweig Barbier, codirectrice de l’association Arviva, engagée pour l’écologie dans les arts vivants.
De 12 heures à 13 heures. Voyager moins, créer plus : l’art face au défi des mobilités.
La mobilité internationale des artistes et des publics est une pierre angulaire de nombreux événements culturels. Cet atelier se penchera sur les solutions pour limiter l’empreinte carbone des déplacements sans renoncer à la richesse des échanges artistiques. Nous discuterons également des grands événements et de leur transformation face à la transition écologique. Avec Boris Vedel, directeur du Printemps de Bourges, Marie-Pia Bureau, directrice de l’Office national de diffusion artistique, Sébastien Guèze, chanteur et spécialiste de la formation artistique, et Marie Sabot, directrice associée du festival We Love Green.
De 14 heures à 15 heures. Le numérique, outil d’innovation ou bombe écologique ?
L’essor du numérique et de l’intelligence artificielle dans la culture pose de nouvelles questions écologiques. Cet atelier examinera les impacts environnementaux du digital dans les arts et explorera comment ces outils peuvent également favoriser des pratiques plus durables. Avec Camille Pène, cofondatrice de l’association les Augures, et Amaury Laburthe, auteur-réalisateur, associé de Tiny Planets et fondateur de Novelab.
De 15h30 à 16h30. Campagnes, banlieues : comment faire culture ? Mondialiser la culture, tout en faisant des campagnes, des villes petites et moyennes la colonne vertébrale de la création et de l’innovation, telle est l’ambition affichée par les politiques publiques qui y voient des territoires d’avenir. Comment faciliter cette dynamique d’inspiration mutuelle entre petite et grande échelles ? Entre «des lieux qui comptent» et ceux «qui ne comptent pas» ? Comment combattre les inégalités territoriales et sociales d’accès à la culture, support privilégié pour témoigner de la fragilité de notre planète ? Comment lutter aussi contre la stigmatisation des pratiques culturelles périphériques face à une culture dominante «élitiste» ? Débat. Avec Rose Lamy, autrice et militante féministe, Cathy Bouvard, directrice des Ateliers Médicis, Baptiste Amann, acteur et metteur en scène, Elisabeth Sanson, directrice de l’abbaye de Noirlac, et François Bonneau, président de la région Centre-Val-de-Loire.
De 16h30 à 17h30. Art et culture : comment réparer la mémoire ? Pendant des siècles, le monde a été pensé, représenté, façonné et raconté par des explorateurs, des savants, et des écrivains occidentaux, blancs. Or la décolonisation et la réflexion qui l’accompagne n’ont pas enterré la colonisation moderne du vivant et du monde. A quels spectres la culture se heurte-t-elle ? Comment se défaire des inégalités, des injustices et des dominations héritées du passé ? Comment réussir enfin à «faire monde» ensemble ? Débat. Avec Françoise Vergès, politologue et militante féministe décoloniale, Sebastien Minchin, directeur du Muséum de Bourges, et Marina Chiche, violoniste.
De 17h30 à 18h30. Doit-on renoncer à «faire spectacle» ? Face à l’inévitable, il faut à la fois atténuer et adapter. Mais les limites, et parfois la difficile mise en œuvre de ces deux piliers de la lutte contre le réchauffement climatique, n’obligent-elles pas aussi à «ralentir» – les tournées, les spectacles… – voire à y «renoncer» ? Quelles pratiques abandonner pour mieux avancer? Un tel modèle est-il soutenable ou risque-t-il de mettre en péril la culture ? Débat. Avec Rebecca Lasselin, directrice exécutive et conseillère artistique de la Compagnie RB-Jérôme Bel et le groupe de musique Terrenoire. Rencontre animée par Samuel Chabré, du média Pioche Magazine.
A partir de 19 heures. Showcase du groupe Terrenoire.
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