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Quel peut être le rôle d’un écrivain dans un pays en guerre ? Comment parvenir à écrire de la fiction, et de la fiction policière, quand le quotidien est rythmé par les bombes et les morts ? Connu pour ses romans policiers et son inspecteur de police Avraham Avraham, l’Israélien Dror Mishani publie un journal de guerre dans lequel il raconte les longs mois d’effroi et de sidération qui ont suivi les attaques terroristes du 7 Octobre, puis ses interrogations et ses doutes. Son indignation devant les bombardements de Gaza et sa difficulté à vivre dans une société israélienne qui ne croit plus à la paix, qui ne s’imagine plus un avenir avec les Palestiniens. Son livre est important car il est incroyablement humain et politique. Il entremêle des détails de sa vie quotidienne, des réflexions sur sa famille mais aussi sur son avenir incertain en Israël. «Peut-être faut-il reconnaître la puissance du coup qui nous a été porté et la profondeur de notre douleur, reconnaître la défaite, ne pas essayer de l’escamoter sous ce qui aura l’air, à court terme, d’une victoire, mais qui ne sera qu’un engrenage de souffrances, écrit-il. Transférer le malheur ailleurs, sur Gaza et ses habitants, ne fera que l’entretenir encore et encore – car il est évident que le mal causé dans cette enclave détruite ou affamée nous reviendra en pleine face, décuplé, dans un, deux, ou cinq ans.» De passage à Paris, il nous a répondu dans un français parfait.
Comment vous est venue l’idée de ten
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