Face au «nous contre eux», des solutions existent pour dépolariser les sociétés

Depuis le 20 janvier et le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, il ne semble pas y avoir un jour sans que le monde libéral et démocratique ne se réveille brutalisé, choqué, conspué. Et pour cause, le milliardaire républicain utilise de manière frénétique son arme de prédilection : la polarisation. Connu pour ses appels sanglants contre les minorités et les immigrés, il est aujourd’hui élevé en «polarisateur» suprême et pris comme modèle par les droites radicales du monde entier. La maison brûle. Il est donc temps d’élever un contre-feu pour apprendre à se défendre de cette division mortelle pour nos démocraties.

Bart Brandsma, philosophe et consultant néerlandais, intervenant auprès des collectivités locales sur le sujet de la polarisation, donne des clés intéressantes pour comprendre cette fièvre qui enflamme nos sociétés et essayer de l’éteindre, foyer par foyer. Dans la Société polarisée (Payot, sorti en février), il rappelle d’abord que la polarisation (entre droite et gauche) est normale dans une démocratie et même essentielle au débat. Laïcisme contre puritanisme religieux, nationalisme