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L’inquiétante découverte avait eu lieu courant janvier à Sydney, en Australie : une caravane truffée d’explosifs, assez pour créer des dégâts à 40 mètres à la ronde et «provoquer un grand nombre de victimes», redoutait alors le Premier ministre de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, cité par la BBC.
A l’intérieur du véhicule, se trouvait aussi l’adresse d’une synagogue de la métropole australienne. Quelques jours après, le chef adjoint de la police locale, Dave Hudson, évoquait en conférence de presse des «indications selon lesquelles ces explosifs auraient pu être utilisés dans une forme d’attaque antisémite», sans toutefois s’étendre sur la cible possible.
Mais les enquêteurs ont vite compris que le dispositif n’avait pas été conçu pour exploser. La police australienne a annoncé ce lundi 10 mars qu’il s’agissait en réalité d’un faux projet d’attentat, conçu de toutes pièces par un réseau de criminalité organisée. «Presque immédiatement, des enquêteurs expérimentés ont estimé que la caravane faisait partie d’un complot terroriste monté de toutes pièces», a souligné Krissy Barrett, la commissaire adjointe à la sécurité nationale de la police fédérale australienne, lors d’une conférence de presse.
La facilité avec laquelle la caravane a été trouvée par la police et l’absence de détonateur suggèrent qu’il n’y a jamais eu d’intention d’attaquer des cibles juives. «La caravane n’aurait jamais pu causer un grand nombre de victimes, mais elle a été mise en place par des criminels qui voulaient semer la peur pour leur profit personnel», a expliqué Krissy Barrett.
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«Il s’agissait de semer le chaos au sein de la communauté, de la menacer, de l’inquiéter, mais aussi de détourner les ressources de la police de leur travail quotidien afin [que les auteurs] puissent s’adonner [sans être inquiétés] à d’autres activités criminelles», a poursuivi Dave Hudson, le commissaire adjoint de la police de Nouvelle-Galles du Sud, lors de cette même conférence de presse. En bref, davantage de policiers occupés par cette menace antisémite fantôme et moins d’agents pour lutter contre les manigances de la pègre.
Pour l’heure, la police enquête sur un suspect mais aucune arrestation en lien n’a eu lieu. Les autorités ont toutefois souhaité rendre l’information publique afin de rassurer la communauté juive de Sydney. L’Australie a subi une vague d’attaques antisémites ces derniers mois, avec des maisons, des écoles, des synagogues et des véhicules visés par des actes de vandalisme et des incendies criminels, ce qui a suscité de vives inquiétudes dans la société australienne ainsi que la colère de l’allié traditionnel du pays, Israël.
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