En Guadeloupe, les difficiles efforts vers une filière 0 % chlordécone

En Guadeloupe, les difficiles efforts vers une filière 0 % chlordécone

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Il semble bien tranquille, le taureau de Ludjyh Melange, éleveur bovin et producteur de bananes à Capesterre-Belle-Eau, en Basse-Terre. Dans son écrin de verdure avec vue sur mer, l’animal de près de 700 kilos broute pour quelques jours encore : «Je voulais l’amener à l’abattoir, mais ce n’est plus possible. Il est contaminé au chlordécone», indique Ludjyh Melange. Les 3 hectares sur lesquels paissent ses bêtes sont encadrés de bananeraies appartenant à sa famille : «Mes parents produisent de la banane depuis toujours, et à l’époque, ils vaporisaient du chlordécone comme tout le monde. Depuis, nos sols sont considérés comme une zone à risque moyen.»

La commune guadeloupéenne appartient au croissant bananier de la Basse-Terre. C’est là que de 1972 à 1993, les producteurs du fruit jaune ont répandu du chlordécone, un insecticide organochloré classé «cancérigène possible» par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1979. Objectif : lutter contre le charançon, un insecte ravageur qui s’attaquait à leurs cultures. Plus de trente ans

Libération

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