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Un juge facétieux aurait pu résumer la question ainsi : «Avez-vous volé les toilettes de Winston Churchill, et si oui qu’en avez-vous fait ?» Certes, il aurait fallu ajouter très vite qu’il ne s’agit pas de n’importe quelles toilettes, mais d’une œuvre en or 18 carats de l’artiste italien Maurizio Cattelan. Et préciser que Winston Churchill ne s’est certainement jamais assis dessus, dans la mesure où elles ont été installées dans le palais de Blenheim, lieu de sa naissance, le 12 septembre 2019 à l’occasion d’une exposition. Deux jours après leur arrivée, elles avaient disparu dans ce que tout le monde s’accorde depuis à décrire comme «un raid audacieux».
Dans l’Oxfordshire, l’incident est presque devenu une légende urbaine. Chacun a sa théorie quant à leur sort : au fond d’un lac, démantelées, cachées non loin du palais, planquées par l’artiste lui-même dans un de ces coups d’éclat dont il est coutumier… Quelques bars et cafés se sont amusés à créer leur propre version à la peinture dorée, histoire d’amuser leurs clients, et assurent – faut-il les croire ? – qu’eux aussi se sont fait cambrioler. A ce jour, les toilettes n’ont toujours pas été retrouvées, et le procès qui s’est ouvert fin février au
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