Marseille : un élu PS de la majorité municipale en garde à vue pour une altercation avec des militants LFI

Marseille : un élu PS de la majorité municipale en garde à vue pour une altercation avec des militants LFI

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Les élections municipales semblent pourtant encore loin, mais la campagne démarre de façon navrante à Marseille. Ce mardi 11 mars, l’adjoint socialiste au maire délégué aux sports, Sébastien Jibrayel, a été placé en garde à vue, en compagnie de son père, l’ex-député PS Henri Jibrayel, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte suite au dépôt de plainte de deux militants insoumis pour «violences volontaires en réunion», selon une information relayée par Mediapart et confirmée par le parquet.

Les faits remontent au 18 janvier dernier. Ce samedi-là en début d’après-midi, devant une école du XVIe arrondissement de Marseille, deux jeunes militants de 26 et 24 ans engagés auprès du député LFI de la circonscription, Sébastien Delogu, s’apprêtent à coller des affiches. Après avoir enlevé des affiches «pour éviter qu’elles tombent», ont-ils affirmé aux enquêteurs selon Mediapart, ils auraient été pris à partie par plusieurs individus leur demandant pour qui ils «travaillaient».

L’un des deux militants assure avoir reçu une claque, avant de prendre la fuite et de se réfugier chez une habitante. Son camarade resté sur place a expliqué aux policiers avoir alors reconnu dans le groupe l’invectivant l’adjoint marseillais et son père. Toujours selon le témoignage de la victime présumée, Sébastien Jibrayel aurait alors lancé «niquez-le», avant que le sympathisant insoumis ne reçoive «de nombreux coups au visage». Propulsé au sol, le jeune militant raconte avoir ensuite pris la fuite et prévenu la police.

Une plainte a été déposée dans la foulée, selon le média d’investigation, et deux certificats médicaux feraient état de plusieurs jours d’incapacité totale de travail (ITT) du fait des blessures, notamment à la tête.

Décryptage

Juste après l’altercation, Sébastien Jibrayel avait de son côté qualifié de «propos mensongers» les témoignages le désignant comme instigateur des violences, assurant le 20 janvier dans Marsactu n’être arrivé qu’«après» le début des hostilités, au contraire «pour tempérer» d’après lui. S’estimant victime d’un «comportement haineux», l’élu socialiste a qualifié les deux jeunes militants LFI de «mercenaires» présents non pas pour coller mais pour retirer ses propres affiches. «Nous, on affiche, et les lâches, ils arrachent», fustigeait-il encore dans une vidéo publiée le samedi 18 janvier au soir.

Chacune des parties assurant avoir des images permettant d’attester ses dires. Mais selon Mediapart, qui cite une source policière, les premiers éléments d’enquête, notamment des enregistrements de caméras de vidéosurveillance urbaine, attesteraient d’un «comportement très véhément» de l’élu municipal socialiste.

Le député mélenchoniste Sébastien Delogu avait dénoncé des «violences intolérables», dans un communiqué publié au lendemain des faits, avant d’être lui-même condamné le 14 février pour des violences lors du blocus d’un lycée à Marseille. «Des pratiques mafieuses», avait abondé de son côté le coordinateur national de LFI et député marseillais Manuel Bompard, demandant au maire de la ville le retrait de la délégation de l’élu municipal.

De quoi attiser encore les relations particulièrement tendues entre les Insoumis locaux et la majorité municipale du Printemps marseillais, les municipales de 2026 en ligne de mire. Du côté de l’Hôtel de ville, on se garde, pour l’heure, de réagir. «Le travail de la justice et l’enquête en cours permettront de déterminer les faits et les responsabilités de chacun, déclarait classiquement ce mardi après-midi l’entourage du maire socialiste Benoît Payan. Toutes les mesures nécessaires seront évidemment prises en conséquence. Les élus se doivent d’être exemplaires.»

Mise à jour : à 16h19, avec l’ajout de l’appartenance de Sébastien Jibrayel au PS.

Libération

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