«La Convocation» d’Halfdan Ullmann Tondel : grise de nerfs

«La Convocation» d’Halfdan Ullmann Tondel : grise de nerfs

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En étrillant un film promis à rester – c’est son titre de gloire spécifique – comme le plus remarquable pensum de l’année, on entend poser dans quelle mesure, selon quelle torture psychique, il ne va rien nous épargner. Après l’espoir d’une ouverture à fond les ballons en voiture, fixant dans le rétroviseur le reflet d’une femme racée monologuant au téléphone, la physionomie aussi nerveuse que sa conduite, la Convocation entame sa plongée accablée, pour deux heures. Il y a un moment qu’on n’avait pas eu ce sentiment d’abject au cinéma. Abject tenant essentiellement à la façon dont le film se paye la tête de ses personnages et des comédiens chargés de les interpréter. Leur tête d’abord au sens strict – la grossièreté des gros plans, le grisâtre des visages –, puis régler le compte plus général d’une humanité avilie, d’une zone aussi grise, pour en tirer un bénéfice d’art et d’âme, une plus-value esthétique.

De quoi ça parle sinon ? Du lourd sujet du harcèlement à l’école. D’un élève (Armand, 6 ans, fils de la femme en voiture et arlésienne du film) accusé d’avoir agressé et peut-être violé un copain. La direction de l’établissement a, suivant la procédure, convoqué sa mère, Elisabeth, veuve, comédienne, de plus en plus folle à mesure qu’elle est caractérisée au forceps, d

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