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Dans le sillage de l’affaire Bétharram, de nombreux témoignages de violences exercées sur d’anciens élèves d’autres établissements d’enseignement catholique continuent d’affluer. On peut faire l’hypothèse que la place centrale accordée historiquement à l’obéissance dans les établissements religieux issus de la contre-réforme catholique a pu jouer un rôle majeur et pérenne en la matière.
Les deux corps enseignants d’élite issus de la contre-réforme catholique sous l’Ancien Régime – les Jésuites pour les fils de famille, les Frères des écoles chrétiennes pour les fils du peuple – se sont particulièrement illustrés en utilisant encore méthodiquement les punitions corporelles au XIX° siècle, les Jésuites en soignaient la mise en scène. «Parmi les souffrances physiques auxquelles nous étions soumis, la plus vive était celle que nous causait la férule, cette palette de cuir appliquée sur nos faibles mains de toute la force du Régent. Pour recevoir cette correction classique, il fallait aller s’agenouiller près de la chaire» (Balzac, Louis Lambert, le Livre de poche, 1968, p. 58-59). C’est qu’il y allait de la vertu cardinale chez les Jésuites, à savoir l’obéissance (perinde ac cadaver) (1) : d’où la mise à genoux qui accompagne la punition du corps souffrant dans l’administration de la férule.
Mais les Frères des écoles chrétiennes ne sont pas en reste non plus. Ils ont une conception théocratique de la société, celle des «ultra-royalistes» qui veulent restaurer
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