Une œuvre inédite d’Eugène Delacroix découverte dans une maison en Touraine

Une œuvre inédite d’Eugène Delacroix découverte dans une maison en Touraine

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La toile est restée suspendue au mur d’une maison familiale pendant plus de 150 ans. Un tableau d’Eugène Delacroix (1798-1863) a été mis au jour en Touraine, fin 2024, lors d’un inventaire réalisé par un commissaire-priseur, chargé d’estimer les objets d’art de la demeure, révèle ce jeudi 13 mars la Nouvelle République. La famille soupçonnait que cette peinture à l’huile représentant des lions était l’œuvre de l’artiste romantique le plus mythique du XIXe siècle sans jamais avoir eu de confirmation de cette intuition.

Malo de Lussac, commissaire-priseur à l’origine de cette découverte de cette étude à l’huile, un travail préparatoire en vue de la réalisation d’une peinture, n’en revient toujours pas. «Le tableau était exposé dans un salon de la demeure familiale», confie-t-il. «Les propriétaires n’avaient pas la certitude qu’il s’agissait d’un Delacroix : quand je suis arrivé dans le salon, mon regard a été attiré par son magnétisme. C’était très émouvant. Des œuvres de Delacroix, on en voit très régulièrement dans les musées mais très peu en mains privées», a-t-il relevé.

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L’œuvre sera vendue aux enchères à Paris le 28 mars prochain à l’hôtel Drouot à Paris, principal hôtel des ventes de la capitale. Connue des spécialistes d’Eugène Delacroix mais pas du grand public, cette «étude de lions», qui n’a pas été exposée depuis 1864, sera présentée pour la première fois aux enchères le 28 mars à Paris, à Drouot. L’œuvre est estimée entre 200 000 € et 300 000 €. «C’est une estimation pour un travail quasi inconnu. Le vrai prix, ce sont les collectionneurs intéressés qui le donneront», ajoute Malo de Lussac.

Cette huile sur toile de 61 cm de hauteur sur 50 cm de largeur représente sept postures paisibles ou endormies de lions dans une palette d’ocres et de bruns profonds. La fluidité du pinceau du maître fait presque de ce travail, un dessin. «Une étude à l’huile de Delacroix, c’est très rare. C’est un peintre qui réalisait surtout ses études au fusain. Là, elle est constituée de petites touches de pinceaux très fines. On ne connaissait pas de telles études de sa part», a analysé Malo de Lussac, patron de l’étude Daguerre Val de Loire à Amboise (Indre-et-Loire). Eugène Delacroix a réalisé tout au long de sa carrière de nombreuses toiles sur le thème du lion.

En réalité, l’œuvre avait déjà été analysée par plusieurs spécialistes, qui avaient suggéré qu’il s’agissait d’une pièce d’Eugène Delacroix. Mais la famille avait fait le choix de la laisser «en sommeil», et de ne pas poursuivre les investigations sur les origines de la toile, raconte Malo de Lussac. Mais en tombant nez à nez avec l’œuvre pendant l’inventaire, il se lance dans son authentification. «En fouillant, nous avons trouvé deux documents : l’une de Lee Johnson, spécialiste de Delacroix datant des années 1980 attestant de l’authenticité l’œuvre, ainsi qu’un certificat d’expert», également ancien, détaille-t-il. Grâce à ces papiers, le commissaire-priseur aidé d’autres spécialistes parvient à remonter le fil depuis en 1864 – lorsque l’étude a été vendue – jusqu’à nos jours.

Libération

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