Au procès de la «bande du Petit Bar», une amnésie générale et de généreux amis

Au procès de la «bande du Petit Bar», une amnésie générale et de généreux amis

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La salle Pierre-Michel du tribunal correctionnel de Marseille serait-elle frappée d’une amnésie contagieuse ? Depuis le 24 février, une procession de prévenus use d’une mécanique assez répétitive pour ne pas éclairer les circuits de blanchiment supposés de la célèbre bande criminelle corse du Petit Bar. Cette semaine fut même consacrée à la pièce sans cesse rejouée des «ça ne me dit rien», «je ne me souviens pas». Martelée à ce point, la tactique en deviendrait presque chevaleresque, tant l’asymétrie entre le train de vie de certains pontes de l’organisation mafieuse et leur absence officielle de ressources est vertigineuse. Ironiquement, le dossier a été baptisé «émail diamant» – émail comme la partie blanche, immaculée, des dents…

Ce vendredi 14 mars, le chef du Petit Bar, Jacques Santoni, était attendu à la barre. Mais il ne s’est pas présenté pour «raisons médicales». Lors de l’ouverture du procès, sa défense, arguant d’une intervention chirurgicale, avait déposé une demande de disjonction, pour qu’il soit jugé ultérieurement.. L’homme, en situation de handicap depuis un accident de moto survenu en 2003, est suspecté par les enquêteurs d’être l’éminence grise d’un vaste système de racket, trafic et extorsions, ayant permis au Petit Bar d’amasser des millions d’euros dans

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