«The Righteous Gemstones» sur Max : ras le culte

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Deux frères et une sœur bêtes comme leurs pieds se sont trop habitués aux privilèges quasi féodaux où ils ont baigné depuis l’enfance pour ne pas s’estimer promis au même destin que leur nabab de père, lequel se désole de devoir transmettre son empire à une progéniture aussi irrécupérablement décadente. Ça sonne familier ? Certes, The Righteous Gemstones aurait pu être Succession à la place de Succession, avec laquelle elle a souvent pâti de la comparaison. Mais la série de Danny McBride, dont l’ultime saison vient de démarrer sur Max, a préféré aux buildings vitrifiés du capitalisme new-yorkais le monde plus peinturluré des géants du showbiz chrétien, où des télévangélistes superstars remplissent comme des stades de foot leurs «megachurches» pour messes mondodiffusées. Elle a aussi choisi la bouffonnerie franche, qui manqua parfois à sa cousine plus célèbre.

En quatre saisons, McBride, qui joue l’aîné Jesse, en a fait une satire à la fois balourde et jouissive de l’Amérique des culs-bénits, dans un geste d’anticléricalisme total qui n’a voulu croire ni évidemment à la modernisation de l’église, illustrée dans cette saison par le coming-out du benjamin Kelvin (Adam DeVine) instrumentalisé pour les besoins d’un télé-crochet, ni même en la sincérité de son conservatisme, à peu près inexistant chez se

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