Bétharram : une enquête ouverte sur des violences dans une école catholique de Limoges

Bétharram : une enquête ouverte sur des violences dans une école catholique de Limoges

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Un nouvel établissement catholique mis en cause. Le parquet de Limoges a annoncé vendredi 14 mars l’ouverture d’une enquête préliminaire après des signalements de deux anciens élèves d’un établissement catholique de la ville. Ceux-ci dénoncent des violences physiques et sexuelles de la part de prêtres de la congrégation de Bétharram.

Tous deux ont été scolarisés dans les années 1970 à l’école Ozanam, où officiaient des membres de cette congrégation déjà mise en cause pour les violences physiques et sexuelles dénoncées à Notre-Dame-de-Bétharram. Les deux anciens élèves ont décrit des «faits de nature sexuelle, ainsi que des châtiments corporels […] par deux prêtres aujourd’hui décédés», précise la procureure Emilie Abrantes.

C’est l’évêque de Limoges, Monseigneur Pierre-Antoine Bozo, qui a signalé au parquet ces témoignages reçus par une cellule d’écoute ouverte par le diocèse. «Malgré le décès des personnes susceptibles d’être mises en cause, une enquête préliminaire a été ouverte […] afin de recueillir les plaintes des deux anciens élèves et déterminer le périmètre des faits dénoncés, leur temporalité mais également d’identifier d’éventuels autres victimes ou auteurs», souligne Emilie Abrantes. Pour assurer une «bonne coordination des investigations», la procureure a fait savoir qu’elle tiendrait le procureur de Pau «régulièrement informé».

Témoignages

Le 21 février, le magistrat palois Rodolphe Jarry a ouvert une information judiciaire pour viol et agression sexuelle à l’encontre d’un ancien surveillant à Notre-Dame-de-Bétharram, l’établissement catholique du Béarn dont plusieurs anciens prêtres et laïcs sont visés par plus de 150 plaintes, pour viols, violences physiques ou sexuelles.

La plupart des personnes mises en cause sont décédées. Sur les trois hommes placés en garde à vue en février, seul un a été mis en examen, les deux autres bénéficiant de la prescription des faits qui leur sont reprochés. Deux prêtres – Jean Tipy, aujourd’hui décédé, et Henri Lamasse, âgé de 94 ans – accusés par d’anciens élèves de Bétharram d’agressions sexuelles, ont également officié à Limoges, mais ne font pas partie des religieux mis en cause dans ces nouveaux témoignages, selon le diocèse. La congrégation y a officié pendant soixante-trois ans, jusqu’en 2011, notamment dans des établissements scolaires.

Libération

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