Michelle & les Garçons, Bon Iver, CLAMM, Annie & The Caldwells... la playlist du cahier musique de «Libération»

Michelle & les Garçons, Bon Iver, CLAMM, Annie & The Caldwells… la playlist du cahier musique de «Libération»

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Vilipendés pour leurs synthés clinquants et leurs échos peu discrets, les années 80 sont de retour dans la pop queer et ardente de Louise et Hugo qui forment ce duo originaire d’Angers. Ils furent repérés dès 2022 avec Bizarre, que l’on retrouve sur leur premier album Cœur au diable, un titre qui les avait rangés, peut-être un peu trop vite, au rayon «frais et décalé». Traversé de chagrins d’amour, de deuils ou d’interrogations existentielles, Cœur au diable révèle aujourd’hui une belle profondeur et même parfois des accents mélodramatiques comme sur les morceaux Danser la mort ou Si tu me laisses. On est saisi par la voix exaltée de Louise, parfois grave comme une Clara Luciani ou voltigeuse comme une Catherine Ringer. Et on se souvient que c’est dans les années 80 que les Rita Mitsouko ont été les plus inventifs.

Mais ces tourments, Michelle & les Garçons les embarquent sur la piste de danse, faisant résonner le mythique slogan d’Act Up Paris, «Danser = Vivre». Réalisés à Nantes, nouvel épicentre de la pop innovante, dans le studio de Pierre Cheguillaume et Simon Quénéa, proches de Zaho de Sagazan, les arrangements de Cœur au diable empruntent à la new wave sa rythmique effrénée (Revoir le monde, Louxor). Il n’est pas interdit de penser à Bronski Beat ou Pet Shop Boys car on décèle chez eux l’ambition assumée de redonner un sens de la dramaturgie à la pop. «J’ai vendu mon cœur au diable», chante Louise sur la chanson qui donne son titre à l’album, mais est-ce que la fête n’est pas plus belle en enfer ? La question mérite d’être posée.

Il existe deux Justin Vernon. L’un nous ravit avec son minimalisme folk et l’autre s’affiche en somptueux explorateur sonore. C’est ce dernier registre qu’il aborde avec ce titre pop luxuriant. Hâte d’écouter l’album à venir.

Qu’a donc essayé ce réputé groupe australien ? Sans doute pas de se calmer. Car leur grand retour s’effectue dans un grand fracas stoogien et un phrasé frontal quasi-rap. Vivement l’album.

Le DJ vétéran du Paradise Garage et du Studio 54 revient en remixant ces artistes du Mississippi pour une merveille gospel, garage, disco et piano house. De la soul.

Le premier rappe, le second produit. Enthousiasme pour la fraîcheur dynamique de ce duo, explorateur sonore d’un rapprochement avec la scène house. Preuve que le rap français ne se limite pas à la drill ou à la trap. Ouf.

Les rappeurs irlandais entretiennent le lustre de leur Belfast natal avec des remixes d’un de leurs premiers titres. Entre l’énergie The Prodigy et la gouaille de Beastie Boys celtiques, trois minutes pied au plancher.

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