:quality(70):focal(996x502:1006x512)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/JH6VI33GNNFDXCDERH5UEX4BQ4.jpg)
Quand il n’officie pas au service de Doctor Who, la série légendaire qu’il a ressuscitée en 2005 et qui l’a, avec Sherlock, établi en statue du commandeur au sein d’une télévision britannique plus mondialement reconnue que jamais, Steven Moffat occupe son temps comme le font les gens puissants et respectés : il dispense sur le monde qui l’entoure des commentaires fort banals qu’il croit pourtant précieux. Ainsi Douglas is Cancelled, mini-série en quatre épisodes, nous réchauffe-t-elle donc la tambouille à sujets la plus rebattue du moment, avec la certitude manifeste de faire enfin toute la lumière sur les confusions de l’époque.
Un présentateur vedette est accusé par un tweet d’avoir fait en privé une plaisanterie misogyne dont il doit se justifier s’il ne veut pas voir sa carrière brisée. Outre que l’on se fade donc une variante de cette intrigue environ dix fois par an (pour ne citer qu’un exemple : la très réussie première saison de The Morning Show, avec laquelle Moffat frise le plagiat), il est difficile de pardonner à cette énième itération l’étalage de considérations douteuses dont elle se défausse discrètement, sous couvert de son armature centrale de platitudes féministes. A savoir, à y bien regarder, la collection à peu près complète des préjugés qu’un cerveau de boomer auto-entretient à propos des affaires d’inconduite sexuelle, et des accusations forcément soit fausses, soit exagérées, soit intéressées, soit tout cela à la fois, que ce
Leave a Comment