«Prosper» avec Jean-Pascal Zadi, Docteur Jekyll et Mister aïe

Décidément, tout le monde voit double. Ration jumelle du papi mafieux Robert de Niro cette semaine dans The Alto Knights, deux Robert Pattinson plutôt qu’un dans Mickey 17 de Bong Joon-ho… Et côté comédie à présent, une revisite sur mesure de Docteur Jekyll et Mister Hyde version Jean-Pascal Zadi, qu’on sent porteur de l’espoir d’en faire un Eddie Murphy local, avec jauge de sympathie illimitée. Rien en commun bien sûr, avec la persona de prince de la vanne à grande gueule, monté sur piles, puisque Zadi a trouvé son propre clown : 1,93m d’indolence balourde, celle du mec paillasson sur qui tout le monde s’essuie un peu les pieds, hébété par les événements.

Les événements, ici : le meurtre d’un gangster respecté qui rend l’âme dans le taxi de Prosper, fils à maman complexé, se découvrant possédé par l’esprit du cadavre dès qu’il chausse ses chaussures en croco. Sur le papier, on voit mal ce qui empêchait le film d’être le tube escompté, surfant sur ce trouble de la personnalité qui voit Zadi zapper entre le loser pleurnichard et l’assurance burnée d’un black dandy. Oui car la sape, mouvement culturel congolais érigeant l’élégance en art de vivre, sert d’arrière-fon