«The Alto Knights», deux Niro et un zéro

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Un homme erre dans Kenmare Street, dans Little Italy, à New York. Le ciel est bas, la lumière morne donne l’impression que les couleurs de tout, la foule qui s’affaire y compris, s’estompent dans un sépia hivernal. Au loin se fait entendre une musique sentimentale, gorgée de souvenirs de l’Italie natale, enluminée de cordes luxuriantes, comme dans un film des années 40. D’où la mélopée s’échappe-t-elle ? L’homme s’interroge, puis s’inquiète. Les brownstones ont l’air bâtis en carton-pâte. Les passants se meuvent si mécaniquement qu’on les dirait animés par un algorithme. L’air nostalgique qui résonne évoque un décalque du thème du Parrain de Nino Rota, ourdi par une IA. L’homme s’arrête devant la vitrine d’un café à l’angle de Kenmare et Mulberry, s’observe dans le reflet. Son nez, surmonté de latex, n’est pas tout à fait le sien. Il se reconnaît pourtant. Il est Robert De Niro. Que fait-il là ?

Nous sommes en 2078. Le vrai Bob De Niro, qui faisait vibrer le celluloïd de Mean Streets, portait sur ses épaules le traumatisme du Vietnam dans Voyage au bout de l’enfer, menaçait Jerry Lewis en grimaçant désespérément dans la Valse des pantins, est mort depuis des lustres. Mais son clone virtuel, employé par le conglomérat

Libération

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