Procès des geôliers de l’Etat islamique : la perpétuité requise contre Mehdi Nemmouche

Procès des geôliers de l’Etat islamique : la perpétuité requise contre Mehdi Nemmouche

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Sans surprise, le parquet antiterroriste a requis la perpétuité. Mercredi 19 mars, devant la cour d’assises spéciale de Paris, le procureur, Benjamin Chambre, a demandé la peine la plus lourde pour Mehdi Nemmouche, reconnu par les journalistes Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres comme leur bourreau lors de leur séquestration par l’Etat islamique (EI), en Syrie, entre 2013 et 2014. L’accusation a réclamé que cette peine soit assortie de la période de sûreté maximale de 22 ans, pendant laquelle il ne pourra pas demander de libération anticipée. Dans le box, Mehdi Nemmouche n’a pas montré d’émotion.

Depuis le 17 février, Mehdi Nemmouche, Abdelmalek Tanem – soupçonné d’avoir été un des gardiens de l’EI – et Kais Al-Abdallah – un Syrien qui aurait contribué à l’enlèvement – sont jugés pour leur rôle dans l’enlèvement et la séquestration des reporters. Deux autres hommes, présumés morts en zone irako-syrienne, sont jugés en leur absence : le Belge Oussama Atar, cerveau des attentats du 13 novembre 2015, et le haut gradé de l’EI Salim Benghalem.

Mehdi Nemmouche est un «véritable sociopathe dénué de toute empathie», à l’encontre de qui s’impose une peine «qui protège définitivement la société» et permette de l’«oublier», a demandé le procureur antiterroriste. «Doté d’une véritable intelligence» doublée d’«une absence totale d’empathie et de remords», celui qui jure n’avoir jamais été gardien d’otages, est l’«un des jihadistes les plus pervers et les plus cruels de ces dix dernières années» et parmi les «plus dangereux» de France, a déclaré le procureur.

En juin 2013, les quatre journalistes français partis documenter la guerre civile en Syrie étaient enlevés par le groupe jihadiste Etat islamique en Irak et au Levant, devenu l’Etat islamique. D’abord, le 6 juin, le grand reporter Didier François (ancien journaliste à Libération) et le photographe Edouard Elias, en mission pour Europe 1. Puis, le 22 juin, le journaliste indépendant Nicolas Hénin, travaillant pour le Point, suivi trois heures plus tard par son binôme photographe, Pierre Torres. Le début d’une longue et éprouvante captivité, jusqu’à leur délivrance le 18 avril 2014.

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Les quatre reporters avaient reconnu la photo et surtout la voix de leur bourreau, après l’attentat en mai 2014 du musée juif de Bruxelles, où il avait abattu quatre personnes. Eux avaient été libérés un mois plus tôt, à l’issue de près d’une année dans les geôles de l’EI.

La défense plaidera jeudi, avant un verdict attendu vendredi.

Libération

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