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Beaucoup voyaient en lui le prochain président de Turquie. A 53 ans, le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, incarnait l’espoir d’une alternance politique et d’un retour à l’Etat de droit. Soit un rival redoutable au président, Recep Tayyip Erdogan, qui met aujourd’hui en œuvre tous les moyens à sa disposition pour le neutraliser : dans la matinée du mercredi 19 mars, la police turque a arrêté le maire d’opposition, qui fait l’objet de deux investigations, l’une pour «soutien à l’organisation terroriste PKK», l’autre pour «corruption».
A l’instar d’une dizaine de maires d’opposition à travers le pays, Ekrem Imamoglu risque désormais d’être destitué et remplacé par un «kayyum», un administrateur nommé directement par le pouvoir. Son arrestation intervient quelques jours avant la tenue d’une primaire, prévue ce dimanche 23 mars, au sein de sa formation politique, le Parti républicain du peuple (CHP), à l’issue de laquelle il devait officiellement être désigné candidat à la proc
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