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Interview
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La décision du numéro 1 mondial du lait de réduire sa collecte pourrait, à terme, étouffer un secteur déjà touché par la diminution des cheptels et des effectifs de producteurs laitiers, estime l’économiste Thierry Pouch, du réseau des Chambres d’agriculture de France.
Le couperet s’est abattu il y a un mois. Le 25 septembre, Lactalis, numéro 1 mondial du lait, a annoncé qu’il allait réduire sa collecte de 9 % en France d’ici à 2030. Dans un an, quelque 300 producteurs verront déjà leur contrat avec le géant stoppé, les forçant à trouver de nouveaux débouchés. Dans un communiqué, la multinationale a indiqué vouloir se «recentrer sur les produits de grande consommation français mieux valorisés, car moins sujets aux aléas des marchés mondiaux». Pour Thierry Pouch, responsable du service études économiques et prospective au sein du réseau des Chambres d’agriculture de France, cette décision pourrait mettre en péril la souveraineté alimentaire de notre pays.
L’annonce de Lactalis est-elle une surprise ?
Pas tellement. Historiquement, l’entreprise a toujours eu des rapports extrêmement tendus avec ses éleveurs laitiers, qu’elle paye moins bien que la concurrence. Lactalis est une multinationale soucieuse de sa valeur ajoutée et de sa rentabilité. Sur les 450 millions de litres de lait qui ne seront plus récoltés, c’es
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