Budget 2025 : la gauche fait voter un impôt sur le patrimoine des milliardaires français ou non

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Les députés ont adopté ce vendredi 25 octobre, en l’absence de beaucoup d’élus macronistes, un amendement LFI qui prévoit de créer une taxe sur les biens des ultra-riches, qu’ils soient Français ou détenant leur patrimoine en France.

Nouvelle victoire surprise de la gauche à l’Assemblée nationale vendredi, avec le vote d’une taxe de 2 % sur les patrimoines supérieurs à un milliard d’euros. Une taxe avec une portée mondiale, puisqu’elle frapperait les milliardaires français ou détenant ce patrimoine en France. Autrement dit, la «taxe Zucman», impôt mondial sur les milliardaires prôné par l’économiste français Gabriel Zucman en juin, lors du G20 de Rio. «En 20 ans, ils – les milliardaires – ont accumulé 1 000 milliards de patrimoine, alors leur prendre 13 milliards pour l’intérêt général et l’écologie je dis banco !», a triomphé sur X le député LFI Éric Coquerel, qui défendait l’amendement.

Ce vote est d’autant plus inattendu que quelques instants plus tôt, le Nouveau Front populaire a échoué à rétablir l’Impôt sur la fortune, sous forme d’un «ISF climatique» qui tiendrait compte de l’empreinte carbone du patrimoine. Rendement : 15 milliards d’euros, selon l’écologiste Eva Sas. Une proposition rejetée par la coalition gouvernementale, ainsi que par le RN.

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Cette taxe sur les milliardaires n’a que peu de chance d’entrer en vigueur, car elle devrait survivre à la navette parlementaire avec le Sénat, et à un éventuel recours à l’article 49.3 de la Constitution.

Ce nouvel impôt irait «ponctionner à hauteur de 13 milliards d’euros le patrimoine des concitoyens concernés», a critiqué le ministre du Budget Laurent Saint-Martin. «C’est tout simplement un impôt qui, je pense, n’existe dans aucun autre pays», a-t-il ajouté, avant d’avertir : «le meilleur moyen de faire fuir ceux qui peuvent investir dans notre pays, c’est exactement celui-là».

«Un argument difficilement audible pour 95 % de nos concitoyens», a répliqué le président de la commission des Finances. «Les personnes dont nous parlons, en 20 ans, ont accumulé mille milliards de plus de patrimoine», a-t-il ajouté, fustigeant les «chantages au départ».

Même si le ministre Renaissance fulmine, si le vote est passé à l’Assemblée nationale, c’est en partie à cause des membres de son propre camp, grandement absents ce vendredi 25 octobre. Les députés Ensemble pour la République (EPR) assument cependant d’avoir laissé leurs places vides et disent attendre le passage du texte au Sénat. Le RN, opposé à l’amendement, a d’ailleurs interpellé les élus du bloc central, leur reprochant de ne pas être venus assez nombreux dans l’hémicycle pour repousser l’amendement.

Libération

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