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Dans l’œil de Libé
par Kiana Hayeri et Mélissa Cornet
publié aujourd’hui à 15h54
Un groupe d’adolescentes danse lors de la fête d’anniversaire de leur amie, à Kaboul le 23 février. La musique et la danse ont été interdites par les talibans, mais les femmes continuent de faire la fête dans l’intimité de leur foyer et derrière les portes closes.
Kiana Hayeri/Fondation Carmignac
En vitrine, des mannequins de femmes portant des robes de mariée ont la tête recouverte d’un sac en plastique, à Kaboul, le 6 février. Les magasins n’ont pas le droit de montrer les visages des femmes. Leurs visages sur les publicités ou les affichages publics sont également effacés.
Kiana Hayeri/Fondation Carmignac
Fatemeh, 24 ans, artiste et professeur d’art à Kaboul, le 5 février. Depuis la prise de pouvoir des talibans en août 2021, il est interdit de peindre des personnages et, dans sa galerie, Fatemeh doit officiellement se limiter à peindre des paysages, de l’art abstrait et de la calligraphie.
Kiana Hayeri/Fondation Carmignac
Des hommes pique-niquent autour du lac Qargha à Kaboul, le 5 février. Après un décret de novembre 2022, les talibans ont interdit aux femmes de visiter tous les parcs de Kaboul, les excluant encore un peu plus de la vie publique en Afghanistan.
Kiana Hayeri/Fondation Carmignac
Un institut privé dans l’ouest de Kaboul, où les filles suivent le programme américain en anglais, le 17 février. Elles ne peuvent obtenir aucun certificat d’éducation officiel afghan, ni aller à l’université en Afghanistan. Il s’agit d’un cas rare où l’école a réussi à obtenir l’accord des talibans locaux pour fermer les yeux sur le fonctionnement de l’école avec des adolescentes. 700 lycéennes étudient chaque jour dans cet établissement, sous haute surveillance. Le rêve de ces étudiantes est maintenant de quitter le pays pour poursuivre leurs études à l’étranger.
Kiana Hayeri/Fondation Carmignac
Une famille récemment expulsée du Pakistan s’est temporairement installée dans la banlieue de Jalalabad, dans l’est de l’Afghanistan. Des centaines de milliers d’Afghans ont été contraints de quitter le Pakistan après des mesures de répression prises à l’encontre des étrangers en situation irrégulière. Les femmes et les jeunes filles sont les plus touchées par les conséquences des déplacements forcés, avec par exemple des taux élevés de mariages d’enfants.
Kiana Hayeri/Fondation Carmignac
Dans les marchés animés de l’ouest de Kaboul, le 6 mai. L’espace public est occupé par les hommes.
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Halima tatoue le visage d’une femme sur le bras de Mustafa, 17 ans, à Kaboul, le 18 février. Cette veuve de 28 ans, mère de trois enfants, est née en Iran, après que sa famille a fui le premier régime taliban. Elle est retournée en Afghanistan avec sa famille en 2005. La prise de pouvoir par les talibans a été un choc pour elle. Elle a récemment été détenue après que les talibans ont trouvé des preuves de son militantisme. Elle dit avoir été battue. Halima continue de militer : «Beaucoup de mes amies et de mes sœurs ne peuvent pas recevoir d’éducation, c’est ma raison de continuer.»
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Des femmes journalistes travaillent dans le bureau d’un média axé sur les femmes à Kaboul, le 29 février. Selon Reporters sans frontières, dans les trois mois qui ont suivi la prise de pouvoir des talibans, 43 % des médias afghans ont disparu. Depuis, plus des deux tiers des 12 000 journalistes présents dans le pays en 2021 ont quitté la profession. Pour les femmes journalistes, la situation est bien pire : obligées de se couvrir le visage, de voyager avec un chaperon, interdites d’interviewer des officiels, victimes de harcèlement et de menaces. Plus de 80 % des femmes journalistes ont cessé de travailler entre août 2021 et août 2023, selon Amnesty International.
Kiana Hayeri/Fondation Carmignac
Une jeune fille traverse ce qui reste de son village, six mois après le tremblement de terre d’Hérat, dans le district d’Enjil le 23 avril. Plus de 2 000 personnes sont mortes après que quatre grands tremblements de terre de magnitude 6,3 chacun et leurs répliques ont touché la province de l’ouest de l’Afghanistan, au début du mois d’octobre 2023.
Kiana Hayeri/Fondation Carmignac
Keshroo et sa famille dans le district de Yamit dans le Badakhshan, le 10 mai. La fille de Kheshroo et son cousin, tous deux élèves de première qui avaient été déscolarisés de force, se sont suicidés un an auparavant. La famille joue dans des flaques d’eau, au milieu de troupes de yacks, de chevaux et de chèvres, devant les montagnes du Wakhan, une région qui n’avait jamais été contrôlée par les talibans avant 2021.
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Palwasha, éducatrice de santé dans le district de Patkheyl, une région reculée de Zabul, le 26 février. Elle revient sur son parcours et les défis actuels auxquels sa communauté est confrontée : «J’ai passé l’examen cinq fois pour travailler. Je suis la première et la seule de ma famille à avoir étudié. Aujourd’hui, mes sœurs n’ont pas le droit d’étudier et les garçons qui le peuvent ne le font pas.» Si elle a obtenu son diplôme de sage-femme au moment où les talibans prenaient le pouvoir, elle reste pessimiste quant au retour des filles à l’école.
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Une affiche déchirée à Faizabad dans le Badakshan, le 11 mai. Elle montre comment les femmes sont censées se couvrir le visage : avec une burqa ou un chadari, qui couvre tout le visage, ou avec un niqab, qui ne laisse que les yeux découverts.
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Un groupe d’adolescentes fêtent l’anniversaire de leur amie dans sa maison à Kaboul, le 2 mars. La musique et la danse ont été interdites par les talibans, mais les femmes continuent de faire la fête dans l’intimité de leur maison et derrière les portes closes.
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