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Câlins express
Les passagers de l’aéroport international de Dunedin, dans le sud du pays, impose depuis le mois de septembre une durée limite de trois minutes pour les embrassades.
De nouveaux panneaux ont fait leur apparition dans l’aéroport de Dunedin, en Nouvelle-Zélande. Les signalisations, installées au niveau des déposes minutes, avertissent que les «temps de câlin» ne peuvent plus y dépasser les trois minutes. Pour le directeur du lieu, Daniel De Bono, «c’est une façon décalée de rappeler aux gens que la zone dépose minute est destinée à des adieux rapides.»
Daniel de Bono, pas sentimental pour un sou, l’assure, «un câlin de 20 secondes est suffisant pour délivrer de l’ocytocine et de la sérotonine». Alors, pour lui, «trois minutes, c’est suffisant pour dire au revoir et avoir sa dose de bonheur». Les panneaux soulignent : «Pour des adieux plus longs, veuillez utiliser le parking». Celui-ci reste gratuit durant quinze minutes, laissant ainsi le loisir aux voyageurs de s’embrasser plus longuement moyennant paiement.
L’information a énormément circulé dans la presse internationale et sur les réseaux sociaux. «Cela a fait beaucoup de bruit» avoue le directeur, qui a lui-même affirmé au micro de la radio néo-zélandaise RNZ être un «amateur de câlins». Du New York Post au Times of India, en passant par CNN, tous y sont allés de leur commentaire. Le journal new-yorkais considère la mesure «inhumaine», tandis que le média indien parle de «règle excentrique». Pour le quotidien britannique The Independent, cette décision de l’aéroport de Dunedin est «le dernier exemple en date d’une culture qui valorise la rapidité et la productivité au détriment de la compassion humaine». Cette restriction n’a pas laissé les réseaux sociaux insensibles. Sur Facebook, une photo du panneau annonçant la mesure a récolté plus de 56 000 likes et 1 400 commentaires, rapporte le journal néo-zélandais NZ Herald. «Tu ne peux pas limiter le temps des câlins ! C’est inhumain !» s’est indigné un internaute.
L’aéroport de Dunedin n’est pas le premier au monde à limiter les embrassades. Celui d’Aalborg, au Danemark, a par exemple installé des panneaux «Kiss and goodbye» dans la zone dépose minute. Là aussi, les effusions ne doivent pas excéder trois minutes. Un concept proche de celui inauguré à Nice en 2016. L’aéroport français avait rebaptisé l’espace dépose minute «Kiss and fly». Les véhicules pouvaient s’arrêter cinq minutes gratuitement, le temps de se dire au revoir avant le vol. De telles mesures pourraient-elles être prises dans les aéroports parisiens ? Contactés, ils n’ont pour l’instant pas donné suite à nos sollicitations.
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