Procès des viols de Mazan : Quentin H., ex-agent pénitentiaire, se considère «aussi un petit peu victime de M. Pelicot»

Tout en reconnaissant des rapports sexuels avec Gisèle Pelicot, l’ambulancier de 34 ans n’a pas admis le viol de la sexagénaire, rappelant tout au long de son interrogatoire l’influence du principal accusé dans le déroulé des faits.

Au départ, c’est un «oui», net, et franc. «Oui, je reconnais les faits», déclare Quentin H, ce vendredi 25 octobre, devant la cour criminelle du Vaucluse où il est interrogé, au 36e jour du procès des viols de Mazan. Pas d’aplomb excessif ni de pudeur feinte. L’ambulancier de 34 ans, ancien agent pénitentiaire, a rencontré Dominique Pelicot sur le site coco.fr, où il s’était inscrit pour écouler un stock de MDMA, une drogue de synthèse, et faire des rencontres. Il soutient qu’il lui a présenté Gisèle comme «une amie», et non comme son épouse, ce que ce dernier dément. «Il me dit qu’elle joue le rôle d’une femme endormie, que c’est son fantasme à elle. Il cherche quelqu’un pour participer. Il ne me dit pas si [elle dort] naturellement ou par des cachets. Juste qu’elle est endormie.» Sur question de la partie civile, il assure ne pas forcément avoir trouvé ce scénario «attirant», mais s’être laissé emporter par «une part de curiosité».

Quentin H., avec sa houppe gominée au-dessus du crâne, comparaît libre, sous contrôle judiciaire, et répond docilement à toutes les questions posées par la cour. Et délivre ses mots comme s’ils étaient les pièces exactes du puzzle qu’elle cherche péniblement à assembler, mais il en omet