Depuis le 2 septembre, elle est devenue un symbole des violences faites aux femmes, une icône même. Pourtant depuis l’ouverture du procès des viols de Mazan, Gisèle Pelicot a réservé sa parole à la cour criminelle du Vaucluse. Elle a décliné toutes les interviews, n’a répondu à aucune sollicitation des médias. Ses rares prises de parole l’ont été par le biais de ses avocats.
D’où la surprise lorsque des internautes ont repéré un compte sur X et un autre sur Instagram à son nom. Elle y remercie notamment ses soutiens. « Je ne peux que dire merci. Je me sens enveloppée par vous tous », peut-on, par exemple, lire sur un tweet du 17 septembre.
Des comptes qui sont, en réalité, des usurpations, comme l’a confirmé l’un des fils de la victime à France Info : sa mère, âgée de 71 ans, n’est sur aucun réseau social. L’un des avocats de Gisèle Pelicot, Me Antoine Camus, contacté par Checknews, assure qu’un communiqué sera diffusé en début de semaine pour appeler les internautes à « la vigilance ». Un premier communiqué avait été envoyé après l’ouverture par Nabilla d’une cagnotte à son nom : Gisèle Pelicot la remerciait pour cette initiative mais refusait ces dons.
Nabilla, un « être de lumière »
C’est justement cette cagnotte qui a mis la puce à l’oreille des spécialistes des fake news. Le 7 septembre, le compte sur le réseau social X qualifie Nabilla d’« être de lumière » alors même qu’elle venait de décliner la cagnotte. Si le compte suivi par plus de 12.000 personnes a été désactivé ce dimanche, l’auteur a renvoyé ses followers vers son compte Instagram en précisant : « mon seul compte Instagram. Merci. » Ce compte sur Instagram, qui a diffusé quelques photos de manifestations, est toujours actif.
Derrière la création de ce compte, c’est l’intention qui interroge : s’agit-il de soutenir cette femme dans ce procès qui l’oppose à 51 hommes accusés de l’avoir violé ou y a-t-il un projet d’arnaque, en lançant, par exemple, ultérieurement une cagnotte à son nom ?
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