Arrêts maladie des fonctionnaires : les propositions du gouvernement font bondir la gauche et ravissent la droite

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Le projet de l’exécutif de passer d’un à trois jours de carence et de moins bien rémunérer les arrêts de travail des fonctionnaires, pour récupérer un peu plus d’un milliard d’euros, ne passe pas à gauche, ce lundi 28 octobre. De l’autre côté de l’échiquier politique, la droite et l’extrême droite n’y sont pas défavorables.

Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 commence à être examiné ce lundi 28 octobre dans l’hémicycle à l’Assemblée, le gouvernement a proposé dimanche soir de passer d’un à trois jours de carence pour les fonctionnaires. Il souhaite aussi moins bien rémunérer les arrêts maladie dans la fonction publique, en passant de 100 % de salaire versé à 90 %, pour récupérer au total un peu plus d’un milliard d’euros. Une énième cure d’amaigrissement dans la fonction publique qui ne manque pas de faire réagir.

Dans le camp de la coalition gouvernementale, on défend une mesure efficace pour lutter contre un absentéisme qui «déstabilise les services publics». «En 2018, quand on a créé un jour de carence, on a vu que l’absentéisme de courte durée à l’Éducation nationale avait baissé quasiment de 25 %», a expliqué sur TF1 le député Ensemble pour la République (EPR), Frédéric Valletoux. «Ça a un impact très clair», a poursuivi le président de la Commission des affaires sociales.

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A l’extrême droite, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, s’est dit «favorable» au passage à trois jours de carence, au lieu d’un actuellement, dans la fonction publique lors d’un arrêt maladie. «Je suis favorable à cet ajustement entre les fonctionnaires et les salariés du privé à une seule condition, c’est que les potentiels 900 millions d’euros qui seraient économisés […] puissent être utilisés pour financer des mesures en faveur du pouvoir d’achat», a déclaré, sur France 2, le leader frontiste.

La gauche dénonce l’argument de l’absentéisme

À gauche, la colère gronde face aux propositions du gouvernement et à l’argument de l’absentéisme chez les fonctionnaires. L’insoumis Manuel Bompard a dénoncé sur France Inter une «manière scandaleuse d’essayer de faire des économies en pointant du doigt les fonctionnaires», estimant qu’il faudrait plutôt «lutter contre les raisons de la souffrance au travail». Sur franceinfo, le sénateur communiste Pierre Ouzoulias, a lui aussi rappelé que les conditions de travail dans la fonction publique se sont «considérablement dégradées. Vous le voyez à l’hôpital, vous le voyez dans la police, vous le voyez à l’éducation nationale. Il y a un mal vivre profond des fonctionnaires».

Éric Piolle, le maire écologiste de Grenoble, a lâché sur franceinfo que le gouvernement «ferait mieux de travailler sur la cause des arrêts. Toutes les premières lignes de l’Etat régalien sont sous tensions». La veille, une autre écologiste, Sandrine Rousseau avait réagi dans le même sens, sur X, à la proposition du ministre de la fonction publique, Guillaume Kasbarian : «Parce que les fonctionnaires ne trouvent plus de sens dans leur travail. Qu’il y a de la souffrance au travail partout. Parce que le service public s’effondre (et) avec lui la raison de faire ces métiers. Et votre seule réponse c’est la sanction ? Sérieusement ?», s’est-elle indignée.

Dans un communiqué, la Fédération syndicale unitaire (FSU) a dénoncé «une nouvelle attaque frontale contre la fonction publique et ses personnels qui pourtant, font vivre le service public au quotidien sans la reconnaissance qu’ils et elles méritent pourtant chaque jour». Le syndicat de la fonction publique a annoncé qu’il «mettra en débat dans le cadre intersyndical l’appel à des mobilisations les plus larges possible pour y faire échec».

Libération

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