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Pour aider nos lecteurs à s’y retrouver dans une offre culturelle foisonnante, les journalistes du service Culture de Libé déblaient le terrain et vous livrent l’essentiel de ce qui leur a plu dans l’actualité des sorties de spectacles. Et tous les samedis, retrouvez notre top 10 de la semaine, toutes disciplines confondues.
Seul en scène
La Fin du début de Solal Bouloudnine
Dans sa chambre d’enfance recréée sur scène, Solal Bouloudnine replonge, au travers d’une enthousiasmante galerie de personnages, dans ses années 90 hantées par la mort de Michel Berger.
La Fin du début de Solal Bouloudnine au théâtre Lepic (75018) tous les lundis, mardis à 21 heures, et à partir du 3 novembre aussi les dimanches à 19h30. Jusqu’au 5 janvier.
Théâtre
L’amante anglaise de Marguerite Duras avec Sandrine Bonnaire
La comédienne revient au théâtre dans une pièce de Marguerite Duras tirée d’un fait divers où elle incarne merveilleusement une femme qui cherche avec son interrogateur les motifs d’un assassinat qu’elle a commis.
L’Amante anglaise de Marguerite Duras, mise en scène de Jacques Osinski, au théâtre de l’Atelier (75018) jusqu’au 31 décembre, puis en tournée.
Le Suicidé, de Stéphane Varupenne
Mise en scène par Stéphane Varupenne, la pièce de Nicolaï Erdman censurée en 1930 dresse le portrait d’une société stalinienne qui avait toutes les raisons de se supprimer. Trop caricatural.
Le Suicidé, mise en scène de Stéphane Varupenne, à la Comédie-Française jusqu’au 2 février.
Cécile de Marion Duval
Avec un talent pour l’improvisation sans minauderie et une folle énergie, la comédienne fait le récit de ses mille vies dans Cécile, mis en scène par son amie Marion Duval.
Cécile, mise en scène de Marion Duval, du 5 au 7 novembre au Lieu Unique à Nantes, les 14 et 15 novembre au Quai d’Angers, puis Tours, Orléans…
Contre de Constance Meyer et Sébastien Pouderoux
La mise en scène de Constance Meyer et Sébastien Pouderoux explore les relations critique-artiste à travers le couple mythique Cassavetes et Rowlands, sans verser dans l’hagiographie ni le déboulonnage.
Contre, mise en scène Constance Meyer et Sébastien Pouderoux, au Vieux Colombier-Comédie Française (75 006) jusqu’au 3 novembre.
Racine carrée du verbe être de Wajdi Mouawad
Wajdi Mouawad reprend une pièce déjà jouée à la Colline. A travers cinq personnages qui ne font qu’un, le metteur en scène raconte le destin d’une famille libanaise bouleversée par l’explosion du 4 août 2020 à Beyrouth. Le brio de la mise en scène et le foisonnement de trajectoires font oublier quelques lourdeurs d’écriture.
Racine carrée du verbe être, texte et mise en scène de Wajdi Mouawad, au théâtre de la Colline jusqu’au 22 décembre.
Sur l’autre rive d’après Tchekhov, de Cyril Teste
A la fois grande soirée sur scène et performance filmique, l’adaptation libérée de Platonov de Tchekhov révèle les relations banalement monstrueuses des personnages.
Sur l’autre rive d’après Platonov de Tchekhov, mise en scène Cyril Teste, du 8 au 16 novembre au Théâtre du Rond-Point, à Paris, le 26 novembre, à l’Equinoxe de Châteauroux, puis en décembre à Amiens, Mans, Roubaix, etc.
L’Avare de Molière mis en scène par Clément Poirée
A la Comédie-Française et au théâtre de la Tempête, deux mises en scène de la pièce de Molière se jouent à Paris. Version luxe et bourgeoisie dans l’institution, version Emmaüs foutraque et décroissante dans la salle du bois de Vincennes. La plus délirante n’est pas celle qu’on croit. A la Tempête, les spectateurs sont invités à apporter textiles, papiers, poudres, récipients… aussitôt triés et récupérés par les acteurs en slip pour se costumer, faire la musique, accessoiriser le décor, bref jouer cet Avare qui compte sur la générosité du public. Sur la pelouse luxueuse de la Comédie-Française, où Laurent Stocker, Harpagon de folie, explose la comédie de Molière et entraîne la troupe dans sa dinguerie absolue.
L’Avare mis en scène par Clément Poirée, Forum de Flers /Scène nationale 61, les 4 et 5 novembre ; Communauté d’agglomération Mont Saint-Michel Normandie, Avranches les 6 et 7 novembre ; Théâtre de l’Éclat, Pont-Audemer le 8 novembre ; Théâtre de Sartrouville et des Yvelines, CDN les 21 et 22 novembre etc. L’Avare mis en scène par Lilo Baur à la Comédie Française (75 001) jusqu’au 1er janvier.
Maître obscur de Kurô Tanino,
Le metteur en scène japonais ouvre avec brio la saison théâtrale en fabriquant une société manipulée qui ne connaît pas ses dirigeants. Une nouvelle version de sa pièce The Dark Master.
Maître obscur de Kurô Tanino, du 6 au 8 novembre à Bonlieu scène nationale d’Annecy et du 5 au 7 février 2025 à la Comédie de Genève.
Les Grands Sensibles d’Elsa Granat
Au TGP de Saint-Denis, la metteuse en scène donne un Roméo et Juliette revisité, où des enfants trop vieux observent avec sévérité leurs parents immatures. Un spectacle fourmillant d’idées mais un aussi de temps morts.
Les Grands Sensibles ou l’éducation des barbares d’Elsa Granat, les 7 et 8 novembre Limoges, puis à Dijon, Quimper…
Rhinocéros de Bérangère Vantusso
La metteuse en scène du CDN de Tours modernise le célèbre texte d’Ionesco et le dépouille de ses marqueurs de l’après-guerre. Elle arrive à donner un double sens aux dialogues, mais fait perdre de leur force politique.
Rhinocéros d’après Ionesco, mis en scène Bérangère Vantusso. Du 5 au 14 décembre au Théâtre Silvia Monfort à Paris.
Lacrima de Caroline Guiela Nguyen
Entre Paris, Bombay et Alençon, la metteuse en scène retrace la fabrication de la robe de mariée d’une princesse. Son spectacle est une prouesse, un récit choral ample, populaire et d’une précision rare.
Lacrima de Caroline Guiela Nguyen, à la Comédie de Reims du 20 au 21 novembre, au Théâtre de Lille, du 7 au 11 décembre, à la scène nationale de Douai, les 18 et 19 décembre, à l’Odéon à Paris, du 7 janv. au 6 fév. 2025 etc.
Les Sœurs Hilton de Valérie Lesort et Christian Hecq
Semblant intimidé par son sujet, l’histoire de sœurs siamoises offertes à la fétide curiosité des cabarets et cirques de la première moitié du XXe siècle, le duo de metteurs en scène livre au théâtre des Bouffes du Nord à Paris un divertissement teinté d’humour salvateur mais à l’intérêt inégal.
Les Sœurs Hilton, texte de Valérie Lesort, mise en scène de Valérie Lesort et Christian Hecq, avec Yann Frisch, Céline Milliat-Baumgartner… Au théâtre des Bouffes du Nord (75010) jusqu’au 3 novembre, puis en tournée.
Danse
Débandade d’Olivia Grandville
Sept danseurs déconstruisent les assignations liées à leur genre. Une chorégraphie appliquée qui masque mal un manque d’originalité sur un thème maintes fois traité.
Débandade d’Olivia Grandville, Chaillot le 30 novembre au Théâtre Liberté de Toulon ; le 18 janvier à l’Equinoxe de Châteauroux.
Opéra
Picture a Day Like This, de George Benjamin et Martin Crimp
Créé pour la 75e édition du festival d’art lyrique d’Aix, l’opéra de George Benjamin sur livret de Martin Crimp déploie, à travers l’histoire d’une mère en deuil de son enfant, un conte d’une fluidité et d’une cohérence remarquables.
Picture a Day Like This de George Benjamin (musique et direction) et Martin Crimp (livret). Mise en scène Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma. A l’Opéra-Comique du 25 au 31 octobre 2024.
Comédie musicale
La Haine, de Mathieu Kassovitz et Serge Denoncourt
Transposée dans la France de Bardella et de «Justice pour Adama» avec une ambition ultra-fédératrice, portée en live par de jeunes rappeurs et breakers, l’œuvre de Mathieu Kassovitz embrase à nouveau, trente ans après sa sortie au cinéma, la salle très mixte de la Seine musicale.
La Haine, jusqu’ici rien n’a changé, direction artistique et mise en scène de Mathieu Kassovitz et Serge Denoncourt à la Seine musicale (92100) jusqu’au 5 janvier, du 8 au 10 novembre à Marseille, les 15 et 16 à Lyon puis en tournée nationale.
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