:quality(70):focal(2845x2905:2855x2915)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/2FRQSRAY5RANLCTXJK2ZGXXPJQ.jpg)
Le portrait
Article réservé aux abonnés
L’écrivaine américaine, fascinée par l’utopie et par l’humain dans la nature, a ouvert en Floride une librairie, qui distribue les livres interdits par les républicains de son Etat.
Sous ses dehors d’autrice de best-sellers rompue aux tournées internationales, rouge à lèvres impeccable et tailleur-pantalon mordoré, Lauren Groff serait-elle un peu nerveuse ? Peut-être y a-t-il un léger tremblement dans ses mains ; un essoufflement dans son américain musical. Le jetlag, peut-être, la rend fébrile.
Le soir même, l’écrivaine doit faire un discours, en français, pour l’ouverture du festival littéraire America, à Vincennes. Ce qui la «stresse un peu» : elle parle bien la langue depuis une année d’échange dans un lycée de Nantes – qui lui permit de découvrir Maupassant et déclencha sa vocation d’écrivaine –, mais lestée de l’inhibition bien connue des femmes perfectionnistes. Autre motif d’angoisse : en Floride, ses proches, sa maison, et la librairie qu’elle possède depuis quelques mois sont «en plein dans la trajectoire de l’ouragan». Helene touchera terre quelques heures après l’interview, faisant au moins 232 morts, mais épargnera les siens.
Parachevant l’inquiétude de Groff, les élections américaines et la politique électorale de son pays, «folle et terrifiante». Elle se dit «beaucoup plus progressiste que Kamala Harris, n
Leave a Comment