Qui est Naïm Qassem, le nouveau chef du Hezbollah ?

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Guerre au Proche-Orient

Conflit israélo-palestiniendossier

Après des décennies passées dans l’ombre de Hassan Nasrallah, Naïm Qassem, 71 ans, est propulsé ce mardi 29 octobre à la tête du mouvement libanais pro-iranien qu’il a accompagné dès ses débuts. Une nomination «temporaire», a réagi Israël.

Le Hezbollah a un nouveau chef. Le mouvement libanais a annoncé ce mardi 29 octobre avoir élu son ancien numéro deux, Naïm Qassem, à la tête de la formation pro iranienne en guerre contre Israël. Cette nomination intervient plus d’un mois après la mort de son secrétaire général Hassan Nasrallah tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. «Le conseil de la Choura», organe dirigeant du «Parti de Dieu», «s’est accordé pour élire cheikh Naïm Qassem, 71 ans, secrétaire général du Hezbollah», a annoncé la formation islamiste chiite dans un communiqué avant de s’engager à «maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu’à la victoire». Peu après cette officialisation, le Hamas a salué l’élection de Naïm Qassem, affirmant y voir «un signe de la résilience» du Hezbollah. «Nous réitérons notre soutien à la nouvelle direction du Hezbollah», a ajouté l’allié palestinien.

Selon une source anonyme proche du Hezbollah, Naïm Qassem a été élu il y a deux jours mais l’annonce n’a été faite que ce mardi. Désormais, le Conseil de la Choura regroupe cinq membres, dont Naïm Qassem, après la mort de deux d’entre eux dans des frappes israéliennes : Hassan Nasrallah et son successeur pressenti, Hachem Safieddine, a précisé à l’AFP la source qui a requis l’anonymat. Hachem Safieddine, chef du conseil exécutif du Hezbollah et cousin maternel de Nasrallah lui-même, était avec Naïm Qassem «le candidat le plus susceptible», selon le groupe, de prendre la tête du mouvement chiite financé et armé par l’Iran. La mort du premier ne laissait guère de doute sur la prise de pouvoir de Qassem, jusqu’alors numéro 2 de la branche politique du Hezbollah.

Rien d’illogique pour cet homme à la barbe blanche et la tête enserrée par le turban blanc du clergé chiite, qui fait partie des fondateurs du Hezbollah en 1982, créé sous l’impulsion de l’Iran dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban. En 1991, il est devenu secrétaire général adjoint du mouvement, dont Hassan Nasrallah a pris les rênes un an plus tard. Parlant français et anglais, né à Beyrouth dans une famille originaire de Kfar Fila, un village du sud du Liban, Naïm Qassem accordait régulièrement des entretiens aux médias avant la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah qui dure depuis plus d’un mois.

Nomination «temporaire», réagi Israël

Si Hassan Nasrallah n’était quasiment plus apparu en public depuis la dernière guerre avec Israël en 2006 et gardait secret son lieu de résidence, Naïm Qassem était l’un des rares cadres du Hezbollah à s’afficher librement en public. Mais depuis la récente escalade israélienne, lui non plus n’apparaissait plus, se contentant de trois allocutions pré-enregistrées diffusées par la chaîne du Hezbollah, al-Manar. Pendant l’une d’elles, il a alors assuré qu’il n’y avait pas de vide à la tête de la puissante formation et qu’elle continuait à fonctionner malgré les tentatives d’Israël de la décapiter. Fin septembre, une semaine avant l’assassinat de Hassan Nasrallah, Naïm Qassem participait aux funérailles du «grand commandant» Ibrahim Aqil, autrefois à la tête de la force d’élite du Hezbollah. «Les menaces ne nous arrêteront pas : nous sommes prêts à tous les scénarios militaires» face à Israël, avait-il tonné alors.

Lors de sa dernière allocution, le 15 octobre, Naïm Qassem avait affirmé à l’adresse des Israéliens que «la solution» qui permettrait le retour chez eux des habitants du nord d’Israël était «un cessez-le-feu», menaçant, sinon, de frapper «partout» en Israël. Mais alors qu’une source anonyme proche du Hezbollah a affirmé que «Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu’à la fin de la guerre», le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a qualifié cette nomination de «temporaire» sur le réseau X. Dans un message accompagné d’une photo de Naïm Qassem, il a écrit après l’annonce : «Nomination temporaire» et «pas pour longtemps», ajoutant en hébreu dans un autre message : «Le compte à rebours a commencé».

Libération

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