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Resserrage de boulons
Dès ce mardi 29 octobre, les équipes de rugby seront sommées de respecter un certain nombre de règles en dehors du terrain. Une décision qui sonne comme une réponse à la tournée catastrophique du XV de France en Argentine l’été dernier.
Les Bleus du XV de France s’apprêtent à affronter le Japon lors du premier match de leur tournée d’automne. A quelques jours de la rencontre, la Fédération française de rugby (FFR) et le sélectionneur Fabien Galthié ont présenté 26 mesures aux joueurs, espérant ainsi réduire les mauvais comportements. Après les «dérives comportementales sur le plan extra-sportif» de l’été dernier, la FFR a estimé qu’il fallait «agir en urgence». C’est pourquoi la fédération a convoqué des états généraux le 29 août dernier. En est sorti un «projet de performance renforcé pour le rugby français», dévoilé ce mardi 29 octobre, et entré en vigueur dans la foulée.
Parmi les mesures, la FFR veut «interdire aux staffs et aux joueurs et joueuses de l’équipe de France la consommation d’alcool dans certaines circonstances», notamment dans «les lieux de performance», sans pour autant préciser lesquels. Les soirées de fin de compétition seront désormais organisées dans «des lieux privatisés.» L’instance du rugby affirme que «les divertissements basés sur la consommation d’alcool» seront prohibés et se réserve le droit d’effectuer des contrôles «sur la prise de stupéfiants» et d’utiliser des éthylotests. Autre réglementation phare, les personnes «extérieures à la délégation officielle» et aux familles pourront être reçues uniquement «dans les pièces communes» des hébergements des XV de France. Ces mesures s’accompagnent d’un volet de prévention autour des addictions, ainsi que d’un «programme anonymisé de surveillance de la santé mentale».
Galthié et Grill sur la même ligne
L’adoption de ces règles a été fortement influencée par les polémiques qui ont affecté la fédération cet été. Ce que la FFR décrit comme des «dérives comportementales extra-sportives» ne sont autres que l’affaire de Melvyn Jaminet et celle d’Oscar Jégou et Hugo Auradou. Le premier, arrière de l’équipe, avait tenu des propos racistes sur ses réseaux sociaux lors de la tournée du XV de France en Argentine. Il avait été suspendu 34 semaines par la fédération. A la même période, les joueurs Oscar Jégou et Hugo Auradou ont été inculpés pour viol aggravé. Le parquet de Mendoza, où est instruite l’enquête, a requis un non-lieu qui sera étudié lors d’une audience vendredi 1er novembre. Même si les joueurs sont de retour auprès de leurs équipes respectives à Pau et La Rochelle, les «dérives comportementales extra-sportives» qui leur sont reprochées restent pénalement répréhensibles. Et Florian Grill, président de la FFR en est conscient. Il l’affirmait le 21 octobre à l’Equipe, «pour Jégou et Auradou, on a été très clairs : ils ne rejoueront pas en équipe de France tant qu’il n’y a pas de non-lieu». Fabien Galthié, qui avait accueilli les deux joueurs à leur retour en France, est sur la même ligne.
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