Le budget de l’État français continue de faire l’objet de vives discussions. Après avoir adopté la première partie consacrée aux recettes, les députés examinent actuellement la seconde partie relative aux dépenses.
De nombreuses économies prévues sont remises en cause, tandis que de nouvelles dépenses sont ajoutées par le biais d’amendements de plusieurs millions d’euros.
Par exemple, le budget de l’agriculture a été augmenté de 830 millions d’euros, l’économie sociale et solidaire et La Poste ont également bénéficié de soutiens. Par ailleurs, les 4 000 suppressions de postes prévues dans l’éducation nationale ont été annulées.
“La bataille pour un budget compatible avec le Nouveau Front populaire se poursuit bien”, déclare Eric Coquerel, président de la commission des finances. Les prochains jours s’annoncent tendus avec l’examen des amendements gouvernementaux visant à réduire la rémunération des fonctionnaires malades, ainsi que le gel des pensions de retraite et la réforme des exonérations de cotisations patronales.
Ces modifications au projet initial du gouvernement pourraient être annulées lors des étapes ultérieures du processus budgétaire. Cependant, ces premières discussions soulignent la difficulté de limiter les dépenses publiques en France.
La “singularité” du modèle social français
En 2017, Emmanuel Macron s’était engagé à ramener les dépenses publiques à moins de 52 % du PIB en 2022, notamment en supprimant 120 000 postes dans la fonction publique. Depuis, le nombre de fonctionnaires n’a cessé d’augmenter et les dépenses de l’État, de la Sécurité sociale et des collectivités locales représentent désormais plus de 57 % du PIB, le taux le plus élevé de l’Union européenne.
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