A Washington, Kamala Harris promet à l’Amérique un «nouveau chapitre» sans le «petit tyran» Trump

A une semaine de l’élection, la candidate démocrate a prononcé mardi soir un discours riche en symboles devant 75 000 personnes. Entre réquisitoire implacable contre son rival républicain et ode à une nation «forte» et «intrépide».

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Pour Kamala Harris, qui prononçait mardi soir à Washington un discours présenté comme son «réquisitoire final» contre Donald Trump, la barre était à la fois sacrément basse et incroyablement haute. Basse car deux jours après le grand meeting new-yorkais de son rival républicain, truffé de puanteur raciste et conspirationniste, faire mieux relevait de l’évidence. Haute car à une semaine jour pour jour de l’élection la plus crispée et indécise de l’histoire américaine récente, il fallait à la vice-présidente incarner autre chose qu’un simple rejet de Donald Trump, argument électoral le plus éculé du camp démocrate depuis quasiment une décennie.

Pendant trente minutes, la vice-présidente des Etats-Unis s’y est attelée. Tantôt procureure d’un Trump dépeint en «homme instable, obsédé par la vengeance, rongé par le ressentiment et en quête d’un pouvoir sans limites», tantôt apôtre d’une vision apaisée et optimiste de l’Amérique, et d’un changement d’époque qu’elle ambitionne d’incarner. «Il est temps de tourner la page des drames et des conflits