La croissance de la zone euro a été légèrement plus dynamique que prévu au troisième trimestre, avec une hausse de 0,4 % par rapport au trimestre précédent, selon Eurostat. L’Allemagne a retrouvé un peu de couleurs avec une croissance de 0,2 %, grâce à la consommation des ménages. La France (0,4 %) et l’Espagne (0,8 %) affichent également des performances solides.
Attention cependant, ces chiffres sont en trompe-l’œil. La croissance allemande est meilleure que prévu au troisième trimestre, mais elle a été revue à la baisse pour le deuxième trimestre, de -0,1 % à -0,3 %. Le plus grand pays d’Europe est toujours en stagnation.
La croissance française du troisième trimestre est également artificiellement gonflée par une décision de comptabilité nationale : l’ensemble des droits de télévision et la vente des billets des Jeux olympiques ont été enregistrés sur cette période. Cette anomalie comptable va s’effacer au quatrième trimestre, réduisant mécaniquement la croissance.
Croissance volatile
La croissance en Irlande affiche une impressionnante hausse de 2 % sur le seul troisième trimestre, mais ce chiffre n’a guère de signification. Le PIB de ce petit pays dépend de la façon dont une poignée de multinationales américaines y enregistrent leurs bénéfices européens.
En retirant l’Irlande et la France, la croissance de la zone euro atteint 0,3 %, une légère progression par rapport aux 0,2 % du trimestre précédent, mais indiquant toujours une conjoncture médiocre.
Au total, la croissance est en chemin pour atteindre cette année la prévision de la Commission européenne, à 0,8 %.
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