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Enquête
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Il y a tout juste quarante-cinq ans, le ministre du Travail était retrouvé mort dans 50 cm d’eau. Depuis, Fabienne Boulin-Burgeat se bat pour faire reconnaître la thèse de l’assassinat. Alors qu’un témoin providentiel s’est récemment manifesté, elle a pu rencontrer la juge d’instruction et va notamment réclamer l’audition de Claude Guéant.
Fabienne Boulin-Burgeat et Eric Burgeat ont pris l’habitude de récolter leurs olives à la main. «Une par une !» soulignent-ils d’une voix. En cette mi-octobre, il y en a des centaines, des milliers peut-être, qui attendent la prochaine cueillette, accrochées aux oliviers du jardin. Secouer les arbres sans ménagement pour les faire tomber par grappes serait une méthode plus simple et plus rapide. Mais ce serait prendre le risque qu’elles s’écrabouillent sur les gravillons qui entourent l’Asphodèle, leur maison située sur les hauteurs de Ramatuelle, typique du coin, épais murs de pierre, volets vert d’eau et tuiles roses, entre la lavande et les cigales. Le couple de septuagénaires le sait mieux que personne, il faut de la patience et de la précision pour obtenir des résultats satisfaisants. Faire du temps long un allié, ne rien lâcher malgré l’épuisement. Ne jamais se demander si tous ces efforts pourraient être vains. Voilà les leçons tirées de près d’un demi-siècle de combat pour la vérité.
Fabienne est la fille de Robert Boulin. Eric est son mari. Il était l’un des plus proches conseillers de son beau-père, ministre du Travail en exercice lorsqu’il a été retrouvé mort le 30 octobre 1979, la tête plongée dans 50 cm d’eau vaseuse au milieu d’un étang de la forêt de Rambouillet. Prétendument «suicidé», thèse officielle à laquelle plus grand monde ne croit. L’obstinatio
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